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La mort des petits bistrots français

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Yves dans son café à La Sauve-Majeure (Gironde)
(Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)

Dans ce village de l’Entre-deux- Mers, il est aussi connu que l’abbaye du XIe siècle classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Yves, solide gaillard de 80 ans, est le patron du café de La Sauve-Majeure (Gironde), commune de 1 400 âmes à 30 km de Bordeaux. Près d’un demi-siècle qu’il sert du bon café, des diabolos fraise, du Picon ou des « ballons ».

Chez lui, le comptoir et les tables sont en formica et le digestif est parfois offert. « Je suis à la retraite depuis quelques années mais je continue d’être là. J’attends que ma femme, qui tient l’épicerie d’à côté, prenne la sienne pour arrêter. Je lui laisse ce pouvoir ! En fait, on voudrait vendre, mais ce n’est pas facile », confie ce sympathique « bistrotier de campagne » qui pense que « le travail, c’est la ».
Son commerce « vivote ». «Quelques cafés le matin et c’est terminé, ça bat de l’aile », résume Gigi, la femme d’Yves. Malgré une très faible affluence, le troquet, créé il y a environ cent cinquante ans, reste ouvert 7 jours sur 7 « sauf entre le dimanche après-midi et le dimanche soir ».
Son meilleur souvenir ? « C’était quand j’ai acheté mon affaire en 1967. A l’époque, le café prospérait. On gagnait un peu d’argent. J’avais beaucoup de clients qui s’arrêtaient le matin avant l’embauche, avant le turbin. Mais aujourd’hui, Monsieur, les usines ont fermé ! » Il regrette le temps où il avait « 4 ou 5 flippers » et « des machines où les enfants mettaient 20 centimes et pouvaient gagner un chewing-gum ou des perles ». «Aune époque j’avais également un juke-box mais j’ai dû m’en séparer, ça nous coûtait trop cher en droits à reverser à la Sacem. »
Depuis « dix à quinze ans », sa caisse fait moins de tintouin. « Les clients sont toujours les mêmes mais ils n’ont plus d’argent. Il y a aussi eu le passage à l’euro. Ça, ça a tué tout le monde. Sans faire de politique, je peux vous dire qu’on va sur une grosse
! »
Yves continue de bichonner ses derniers clients. Il les aime parce qu’ils disent « toujours la vérité, toujours ce qu’ils pensent ». Mais l’ambiance n’est plus aussi chaleureuse qu’autrefois. « On est en train de perdre notre pauvre France…» 
Le Parisien - 18.02.10 

Commentaires

  • tout est résumé dans les paroles de ce brave bistrotier de chez nous! ç,est la France qui meurt!salutations.

  • @parvus: je pense bien comme vous. Ces bistrots, petits cafés de province ou parisiens, ne sont pas aidés par l'Etat, qui ne s'occupe que des distributeurs de sandwiches HALAL!

    Dans ces bistrots français, les femmes pouvaient entrer et prendre un café, une boisson, en toute SECURITE!

    C'était sympathique, c'était GENTIL, convivial, c'était 100% français, national!

  • ben faut les soutenir en allant plus souvent au troquet du coin

  • @wilhem: mais oui, il faut le soutenir, sinon on n'aura que des "halals" à tous les coins de rue!

    Le bistrot, le café du coin, c'est toute une culture française! Rappelez-vous les romans de Simenon! Les Maigret!

  • Je suis interessé pour re prendre cette affaire et pouvoir continuer à la faire vivre le plus longtemps possible. Pouvez vous me donner les coordonnées d'Yves???Merci

  • Je suis interessé pour re prendre cette affaire et pouvoir continuer à la faire vivre le plus longtemps possible. Pouvez vous me donner les coordonnées d'Yves???Merci

  • @Céline: il me semble qu'il suffit de lui écrire à La Sauve-Majeune en Gironde, où tout le monde doit connaître son café.
    Je n'ai pas ses coordonnéers téléphoniques, et même je les aurais, je ne suis pas autorisée à vous les communiquer. Il n'y a pas de mise en contact par les blogs. C'est interdit.

    Je ne le connais pas personnellement.

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