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Menacé, un élève de seconde est rescolarisé en 3ème

Parce qu'il se sentait menacé, André*, 15 ans, a demandé à changer d'établissement. Inscrit en seconde professionnelle, section climatisation, au lycée Maximilien-Perret d'Alforville (Val-de-Marne), l'élève a finalement été rétrogradé en troisième, au collège !

André, qui avait intégré le lycée professionnel Maximilien-Perret d'Alfortville à la rentrée 2009, raconte avoir été rapidement victime «d'embrouilles de quartier».

  «Ils s'en prenaient à tous les gars de Villeneuve-le-Roi», ville dont il est originaire, a-t-il confié. Accompagné par sa famille, l'adolescent demande à être affecté dans un autre lycée. «J'étais prêt à aller n'importe où mais pas à Alfortville.»

 Mais l'inspection académique lui propose une solution singulière : un retour en troisième. «On m'a dit il n'y avait plus de place en seconde technologique, c'était ça ou je restais chez moi», assure le jeune homme. Résultat : depuis le 1er décembre, André a été rétrogradé en classe de 3e au collège Georges-Brassens de Villeneuve-le-Roi, atteste un document officiel que le Parisien.fr s'est procuré (lire le document ci-contre).

Saisi par la famille, Me Romain Sabon entend contester cette décision devant le tribunal administratif. «Cet élève est la victime de violences et la seule réponse de l'administration, c'est de le déclasser au plan scolaire alors qu'il n'a jamais redoublé», dit l'.

A la FCPE, qui s'était alarmée en septembre d'une «crise de l'affectation» en filière technologique, «on n'a jamais vu ça». Ce cas suscite l'étonnement. «J'ai rarement vu ce genre de choses», a déclaré à l'AFP son , Jean-Jacques Hazan. L'inspecteur d'académie du Val-de-Marne, Didier Jouault, reconnaît une «erreur». «Réaffecter cet élève en 3e n'était pas la bonne solution d'autant que la famille n'avait pas donné son autorisation écrite», explique-t-il.

Selon lui, un rendez-vous vient d'être pris avec la famille et André réintégrera une classe de seconde à la rentrée des vacances de février. «On va trouver une place pour ce garçon», assure-t-il. Me Sabon n'exclut pas de demander réparation du préjudice subi devant les tribunaux. Et veut obtenir un soutien scolaire pour qu'André ne redouble pas en fin d'année.

* Le prénom a été modifié

Le Parisien - 25.02.10

Commentaires

  • Toutes ces gesticulations ne sont que des simagrées ! Il n’y a qu’à lui donner directement le bac et qu’on n’en parle plus. Et si c’est un boursier, il pourra être automatiquement admis à Polytechnique, et avec une bise de la pécresse !

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