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La Grèce malade de l'Union Européenne

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Georges Papandreou

Sous la pression conjointe de l'Union européenne et des marchés, le gouvernement grec a présenté une série de hausses de taxes, concernant notamment la TVA, pour réduire la dette du pays. L'Allemagne s'est félicitée du plan présenté. La Grèce pourrait se tourner vers le FMI pour lui demander son aide.

Le gouvernement grec n'avait guère le choix. Sous l'œil inquisiteur de Bruxelles et sous la pression des marchés, Athènes a présenté mercredi matin une série de nouvelles mesures représentant 4,8 milliards d'euros d'économie, soir 2% du PIB. Berlin «salue» les nouvelles mesures d'austérité et se dit «convaincue qu'elles envoient un signal clair de confiance», a déclaré mercredi un porte-parole de la chancelière Angela Merkel. Christine Lagarde, ministre française de l'Economie, a salué pour sa part ces mesures «solides et tangibles».

Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, et la Commission européenne se sont aussi félicités du nouveau train de mesures. «Cette annonce confirme l'engagement du gouvernement grec à prendre toutes les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs de son programme» d'économies, et «en particulier à s'assurer que l'objectif d'une réduction du déficit de 4% du PIB en 2010 sera atteint», a déclaré le président de la Commission José Manuel Barroso.

 

Hausse de la TVA

 

Il s'agit pour moitié de hausses de taxes d'une part et de baisse des dépenses de l'autre. Côté recettes, sont concernés le tabac et l'alcool (+20%), ainsi que la TVA qui passera de 19% à 21%. De quoi renflouer les caisses de l'Etat à hauteur de 2,4 milliards d'euros de recettes supplémentaires.

La baisse des dépenses publiques passera par une réduction de 60% du quatorzième mois des fonctionnaires et de 30% du treizième. Les retraites du secteur public seront gelées (1,7 milliard d'euros d'économies).

Mardi soir, le premier ministre Georges Papandreou avait prévenu que la situation «catastrophique» des finances publiques justifiait des «mesures sévères», seules à même d'éviter une «banqueroute». Le gouvernement s'est engagé début 2009 à réduire le déficit public de 12,7% du PIB en 2009, à 8,7% en 2010. Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, en visite à Athènes lundi, avait demandé au gouvernement de prendre des mesures supplémentaires afin de remplir ces objectifs.

Le gouvernement grec avait annoncé en janvier un plan d'économies de 10 milliards d'euros. La moitié, soit 5 milliards, devait être réalisée grâce à la croissance économique. Trop risqué et pas réaliste, selon les experts mandatés par Bruxelles, qui ont donc réclamé pour 5 milliards d'euros supplémentaires d'économies. Ce qu'ils ont obtenu finalement ce mercredi.

Fort de cette nouvelle preuve de bonne volonté, Georges Papandreou commencera vendredi une tournée internationale par une visite à Berlin. Il recontrera ensuite Nicolas Sarkozy à Paris dimanche avant de s'envoler pour Washington, où il devrait s'entretenir avec Barack Obama. Son voyage aux Etats-Unis pourrait être aussi l'occasion pour la Grèce de se rapprocher du FMI.

 

Le FMI comme solution

 

Le premier ministre grec envisage en effet de se tourner vers le Fonds monétaire international (FMI) si l'Union européenne ne lui apporte pas son aide, rapporte l'agence Reuters citant un responsable gouvernemental. «Le premier ministre a fait savoir lors du conseil des ministres qu'il existait une option pour la Grèce consistant à se tourner vers le FMI si l'UE ne lui apportait pas son soutien», a ainsi déclaré le responsable qui a assisté au conseil des ministres.

En réponse, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a assuré mercredi en conférence de presse que «nous devons faire preuve de solidarité au sein de l'Union européenne» en faveur de pays en difficulté comme la Grèce, «personne n'est opposé à cela». Mais il s'est refusé à préciser les moyens qui pourraient être mis en oeuvre.

Le Figaro - 04.03.10

Commentaires

  • S‘il n’y avait que la Grèce malade de l’UE !
    L’UE : un poison mortel pour toute l’Europe !

  • Les fameuses recettes escomptées / hypothétiques seront largement neutralisées par une baisse induite de la consommation.
    Par contre , une politique de rapatriement de leurs cpg rapporterait beaucoup à la sécu de ce pays : diminution des dépenses sociales .
    Voilà ce qui arrive aux membres pauvres de l' Union Eurotoxique qui croyaient que l'adhésion à cette sinistre institution allait les enrichir .

  • Les grecs n'ont pas BFM ? Ils y auraient appris des trucs interessants pour leur prospérité, valables pour n'importe quelle nation ou même pour une vraie Europe des nations.

    Le protectionnisme est meilleur pour la croissance et pour faire prospérer les économies des pays qui l’appliquent.

    La Banque Mondiale(sic) dans son " Rapport sur la croissance" publié en 2008, a recherché les pays qui ont eu depuis 1950, une croissance au moins égale à 7% par an pendant au moins 25 années consécutives.

    Il y a 13 pays et le résultat est sans appel, ce sont des économies qui pratiquent peu le libre échange, et qui utilisent des barrières douanières, via des taxes aux importations, et des aides aux exportations.

    Autres dogmes qui s’effritent, ces pays pratiquent un niveau élevé d’épargne plutôt qu’une consommation débridée, et la plupart ne sont pas des pays d’immigration !

    C’est "BFM, la radio de l’éco" qui avait laissé filtrer cette information.

    http://www.dailymotion.com/video/k68Jr44k8pGbowUlrO

  • Même les moins doués des économistes (dont je suis) savent que pour sauver un Pays, il est souvent nécessaire de dévaluer sa propre monnaie pour être compétitif, les étrangers achètent, la machine tourne, la vie est dure, mais on ne tombe pas dans la ruine.
    Dévaluer est devenu impossible au moyen d'un piège affreux :l'Euro.
    Autant dire que chaque Pays est menotté, dominé, ruiné, putanisé (j'ai pas d'autre mot), mais surtout maquereautisé ( çà vient de sortir) par une camarilla de crapunanciers (contraction de Crapules et Financiers) Cosmopolites.
    Peuples d'Europe, vous dormez à cause des somnifères politiques :REPENTANCE , SHO..H, COLONISATION, CULPABILISATION, RACISME, et de leurs nombreux vecteurs ( comme autrefois les rats) :Licrass, Merdgrappe, Sauce-rassis ETC..
    Réveillez-vous !!

  • @ marcel: je partage totalement ton opinion sur la toxicité de l'UE!
    Quel piège!
    Pauvre Grèce! Elle qui fut, comme on dit justement, "le berceau de notre civilisation", elle qui éclaira le monde!

    (et qui fonda Marseille!)

  • Christine Lagarde est-elle bien sûre de ce qu'elle dit ? Herman Van Rompuy, le président permanent de l'UE, semble dire le contraire dans la déclaration politique lue à l'issue du sommet. "La Commission surveillera la mise en oeuvre (par la Grèce) de ces recommandations en liaison avec la Banque Centrale Européenne et proposera toutes les mesures supplémentaires nécessaires en s'appuyant sur l'expertise du Fonds Monétaire International. Qui peut croire que le FMI, qui a vocation d'intervenir financièrement, se limiterait à donner quelques conseils ? Comme si L'UE, la BCE et l'Eurogroupe réunis n'avaient pas d'experts.
    Reste à espérer que le refus de solliciter le FMI ne relève pas d'une fierté mal placée.

  • A garoloo : la lagarde ne sait pas ce qu’elle dit et ne dit que des sottises. Mais comme tous les sots de la création, elle est très imbue d’elle-même et fière d’être un (des) gadget(s) du nabot de l’Elysée.

  • Lagarde dit absolument n"importe quoi pour plaîre à son maître et conserver sa place. Ce n'est pas une économiste, elle n'a qu'une formation d'avocat d'affaires aux USA.
    Il ne faut pas prendre ses propos pour "argent comptant"!
    C'est une femme intelligente pour ses intérêts, elle est riche, élégante, elle a réussi en ce qui la concerne, et c'est tout ce qui compte à ses yeux. Si la France va trop mal, elle partira pour les Etats-Unis retrouver ses amis mondialistes... comme elle.

  • Le FMI serait le seul organisme à pouvoir prendre les mesures nécessaires pour redresser la Grêce et cela n'inciterait pas les autres pays Européens à venir frapper à leur porte car ces mesures sont très contraignantes, ce qui est une préoccupation de l'Allemagne, si je donne à l'un , je dois donner aux autres !

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