«Il devrait monter sur une vache pour qu'on puisse mieux le voir !» Au Salon de l'agriculture, une foule de curieux s'est rapidement formée sur le parcours de Nicolas Sarkozy, et ce malgré une arrivée plus matinale que prévu, ce samedi matin. Au lieu de débuter la visite à 9h30 comme initialement indiqué, Nicolas Sarkozy a surpris la quasi-totalité des journalistes en arrivant une heure en avance.
Jeunes participants au concours des lycées agricoles, éleveurs équins, bovins, ovins mais aussi bouchers et fleuristes… Le président de la République a sacrifié à la tradition et a passé deux heures dans les allées, à la rencontre d'une filière agricole en grande difficulté. Après le bain de foule, il a annoncé de nouvelles mesures d'aide lors d'une table ronde avec les agriculteurs.
«Il doit nous protéger contre les catastrophes»
Parmi les rencontres marquantes de la matinée, Nicolas Sarkozy s'est entretenu avec Jean-Paul Rault, éleveur de moutons en Vendée qui a perdu la quasi-totalité de son troupeau lors de la tempête Xynthia. «Je lui ai dit qu'il devait nous protéger contre les catastrophes à venir, parce que recommencer une fois, je veux bien, mais pas deux», raconte l'éleveur de Sainte Radegonde des Noyers. Seuls ont été sauvés les moutons qu'il a amenés à Paris pour les exposer au Salon.
«Le président m'a répondu qu'il n'allait pas nous laisser tomber, qu'il allait nous aider à reconstruire. Et qu'il viendrait nous voir en Vendée», rapporte Jean-Paul Rault. L'éleveur a-t-il été réconforté par la parole présidentielle ? «Je n'ai pas d'a priori», répond-il. «Nous avons vu des chiffres pour l'aide, nous verrons bien à quoi cela va servir.»
Plus politique, la filière viande a interpellé le chef de l'Etat à propos… de la Grèce. «Il avait l'air surpris et pas vraiment au courant, mais je lui ai demandé d'être très vigilant sur la question grecque : c'est notre premier client à l'exportation avec 70.000 tonnes», explique Denis Sibille, président d'Interbev, l'interprofession du bœuf, du mouton et du cheval. «Le nombre de défaillances est très élevé et nous nous abstenons maintenant d'y exporter, d'où un certain manque à gagner.»
«Moins bavard que le président Chirac»
L'échange a été plus vif avec le représentant de la Fédération nationale bovine (section de la FNSEA). Jean-Paul Fleury a demandé à Nicolas Sarkozy de moins écouter son ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo, et d'arbitrer plus souvent en faveur de son «excellent ministre de l'Agriculture», Bruno Lemaire. «Les arbitrages, c'est mon travail, je fais ceux que je dois faire», a répondu le président.
Comme le veut la tradition, le président s'est vu offrir un panier de victuailles au stand des artisans bouchers. Une côte de bœuf et un gigot d'agneau. «Autant avec Chirac, je suis sûr que la viande était consommée, autant avec Nicolas Sarkozy, je n'en suis pas vraiment certain», estime toutefois Jean Claude Obriot, de l'Ecole professionnelle de la Boucherie. «Et puis, il est moins bavard que le président Chirac», se rappelle le boucher qui accueille au Salon les présidents depuis dix ans.
Un peu curieux tout de même, Nicolas Sarkozy s'est enquêté de savoir en quel bois était fait les bâtons des jeunes du Lycée agricole de Laurent Sainte Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques. En noisetier, ont-ils répondu. Un bois mi-dur, mi-flexible et surtout léger. Idéal pour tapoter le flanc des bêtes et les faire avancer.
Le Figaro- 06.03.10
Commentaires
Il porte des cornes plus importantes que la vache qu'il admire.
La campagne il n'y connait rien.
« [cet] éleveur de moutons en Vendée […a dit à sarko] : «qu'il devait nous protéger». Le malheureux, c’est la meilleure façon de se faire étrangler :il n’a pas compris que le nabot, en bon exécuteur des basses besognes du mondialisme veut leur disparition à tout jamais. Enfin, ce qui est réconfortant sur cette photo, c’est de voir qu’en dehors des officiels et des gardes du corps, il n’y a personne pour discuter avec le nabot ! Tous les paysans ne sont pas complètement idiots !
@ JLA, c'est pourquoi j'ai choisi cette photo! Une belle vache non botoxée!
" Il devrait monter sur la vache," vous les citadins n'y connaissez rien, un veau se met dessous la vache pour téter, pas dessus.