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Le suspect présumé de l'ETA a été écroué

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Joseba Fernandez Aspurz, 27 ans

Seul suspect interpellé mardi à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) lors de la fusillade qui a coûté la vie à un policier, le ressortissant espagnol Joseba Fernandez Aspurz a été mis en examen pour «homicide aggravé» dans la nuit de samedi à dimanche.

  
Ce membre présumé de l'ETA a, dans la foulée, été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de .

Cet homme âgé de 27 ans a déjà été poursuivi pour des violences urbaines perpétrées par des groupes radicaux de jeunes indépendantistes basques, en mars et septembre 2008, selon Madrid. Les autorités judiciaires espagnoles ont officiellement demandé que le suspect leur soit remis.

 Cinq autres membres présumés de l'ETA toujours en fuite

Au moins cinq autres membres présumés de l'ETA, parmi lesquels une femme, soupçonnés d'avoir pris part mardi soir à la fusillade avec la patrouille de police de Dammarie-les-Lys, sont toujours en fuite. Les faits se sont produits mardi en fin de journée. Jean-Serge Nérin a été touché de deux balles peu après un dans un dépôt-vente de voitures d'occasion situé en limite de Dammarie-les-Lys et de Villiers-en-Bière.

Peu avant le drame, vers 19 heures, un commando armé de six personnes, dont une femme, a fait irruption dans un dépôt-vente automobile où il a fait main basse sur six véhicules et repartent en trombe. Une voiture de patrouille du commissariat de Dammarie-les-Lys décide de les rattraper. Mais une deuxième voiture arrive derrière les policiers, qui se retrouvent immédiatement pris pour cible. Bien que portant un gilet pare-balles, le brigadier-chef Nérin, 53 ans, s'écroule, touché à deux reprises. Les projectiles l'ont atteint sous l'aisselle. Il décédera une heure plus tard.

Les faux suspects de retour à Barcelone

Soupçonnés à tort, les cinq pompiers espagnols, dont les images avaient été diffusées par les autorités françaises et espagnoles vendredi, sont, eux, rentrés à Barcelone samedi soir. Venus pratiquer l'escalade en Seine-et-Marne, leur accent avait intrigué le client du supermarché Carrefour de Dammarie-les-Lys, mercredi. La méprise leur a valu de faire l'objet d'un avis de recherches en France et en Espagne, et d'être interrogé pendant environ cinq heures par les policiers français, à Melun.

«Nous sommes rentrés à la maison, tout va bien», réagissait samedi soir Jordi, l'un des pompiers, joint par «le Parisien». «Nous n'avons aucun problème avec la police française.»

Si l'Espagne a reconnu qu'il s'agissait d'une «erreur», le directeur de la police nationale, Frédéric Péchenard, fait valoir que «si on n'avait pas fait cet appel à témoin et si on n'avait pas pu identifier ces pompiers catalans, on aurait traîné ça dans le dossier pendant un moment». Cette méprise «ne remet absolument pas en cause l'implication de l'ETA dans les faits», souligne-t-il. L'enquête, elle, se poursuit

Le parisien - 21/03/10

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