Le ministre du Travail ne figurera pas dans le nouveau gouvernement Fillon, selon son entourage. Nicolas Sarkozy reçoit depuis ce matin plusieurs personnalités en vue d'un remaniement ministériel qui pourrait intervenir dans la journée.
Une première tête tombe après l'échec cuisant de la droite aux élections régionales. Lundi après-midi, l'entourage de Xavier Darcos a indiqué que le ministre du Travail sera évincé du gouvernement lors du prochain remaniement. Sèchement battu dimanche (28%), Xavier Darcos s'était rendu en catimini à l'Elysée. Selon RTL, il aurait «refusé tout net» le ministère de l'Immigration. C'est Eric Woerth, l'actuel ministre du Budget, qui devrait hériter de son portefeuille, pour mener à bien la cruciale réforme des retraites. «On ne comprend vraiment pas les raisons de son éviction, ce n'est pas dû à un dossier qui aurait été mal géré», a-t-on précisé dans l'entourage de Xavier Darcos, estimant que le ministre a été désigné comme «bouc émissaire».
Depuis lundi matin, Nicolas Sarkozy consulte à tout va à l'Elysée. Le ballet a démarré à 9 heures, par un entretien d'une heure et demie avec François Fillon pour «faire le point». Selon des sources proches du gouvernement citées par les agences de presse, les deux hommes ne seraient pas d'accord sur l'ampleur du remaniement, le premier ministre plaidant pour un large mouvement, alors que le chef de l'Etat souhaiterait un «remaniement technique», tel que l'a évoqué le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant sur la-croix.com.
Quoi qu'il en soit, François Fillon n'a visiblement pas présenté sa démission, comme il est d'usage après une élection perdue.
Deuxième acte : la visite de François Baroin, qui pourrait entrer au gouvernement. Le député-maire de Troyes, chiraquien et ancien ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, est resté une heure dans le palais de l'Elysée. Plusieurs sources à l'UMP évoquent plus précisément le poste de ministre du Budget pour François Baroin. Si rien d'autre ne filtre sur les entrevues du chef de l'Etat, on sait que Jean-François Copé et Eric Besson ont défilé dans son bureau. Martin Hirsch qui lorgne ouvertement sur les affaires sociales, s'est aussi rendu à l'Elysée dans la matinée. Il pourrait quitter le gouvernement, selon Le Monde.
«Continuer l'ouverture»
Les rumeurs vont bon train également sur le ministre de la Relance, Patrick Devedjian qui préparerait déjà ses cartons, selon l'AFP. Fadela Amara (politique de la Ville) ou le président de la Gauche moderne, Jean-Marie Bockel (Justice) seraient aussi menacés, selon les rumeurs recueillies par l'AP. Le président remplacerait ainsi quelques figures de l'«ouverture» par des ministres de droite, pour répondre à la grogne des députés UMP, qui avait démarrée bien avant la campagne, pour s'amplifier après l'échec de la majorité aux régionales. Sur Canal+ lundi matin, Jean-Pierre Raffarin a même exhorté François Fillon à faire un «discours de politique générale» devant le Parlement, suivi d'un «vote de confiance» sur les réformes.
Le président de la République semble bien décidé à resserer les rangs. Un proche de Dominique de Villepin, Georges Tron, devrait être nommé secrétariat d'Etat à la Fonction publique. «Si c'est confirmé, j'accepterai», a-t-il dit. Le nom d'un jeune sarkozyste, Christophe Béchu, tête de liste UMP en Pays-de-Loire, était avancé également comme nouvel entrant, ainsi que celui de Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l'UMP en charge de la vie quotidienne et député du Nord. Le nouvelobs.com évoque par ailleurs l'arrivée de David Douillet au secrétariat d'Etat aux Sports.
«Pendant un premier temps, l'idée était d'aller solliciter des gens de gauche acceptables par la droite. Je pense que maintenant c'est bien de solliciter des gens de droite acceptables par la gauche», a renchéri lundi le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale Jean-François Copé, sur Europe 1. «Continuer l'ouverture ne veut pas dire l'élargir», a affirmé Claude Guéant, pour justifier le maintien probable des ex-socialistes Bernard Kouchner (Affaires étrangères) et Eric Besson (Immigration).
Le Figaro - 22/03/10
Commentaires
Ben non ! Fadela n'a pas eu à faire ses valises !
«Pendant un premier temps, l'idée était d'aller solliciter des gens de gauche acceptables par la droite. Je pense que maintenant c'est bien de solliciter des gens de droite acceptables par la gauche»
Bon , bref, Sarkozy et toute sa clique étaient et restent des crypto-gauchistes «
" Je pense que maintenant c'est bien de solliciter des gens de droite acceptables par la gauche»"
Au secours !
Quelqu'un a t-il une idée d'un endroit où l'on peut vivre, sans trop de ressources financières, loin de ces déments ?
Les nouveaux entrants sont des ....CHIRACIENS !
AU SECOURS !
Passionnant, ce remaniement ! Tout baigne : les francs-maçons vont franc-maçonner, les sionistes vont sioniser !
Il ne leur ait jamais venu à l'esprit que " l'idée" était de gouverner au mieux des intérêts de la France et des Français.
"L'idée "était en réalité de donner des postes aux copains pour qu'ils puissent bénéficier des avantages liés à la qualité d'ancien ministre; c'est la seule idée que cette confrérie de déments a en tête; ils se moquent de nous ; ils ne sont pas les premiers mais ils sont les premiers à en faire une démonstration aussi éclatante.
C'est tout a fait de circonstance de qualifier de "bouc émissaire", on ne peut mieux dire, cet employé du prince qui nous gouverne nommé Mr SARKOZI. DARCOS laché et envoyé dans le désert ha ha.