Dans sa première déclaration politique depuis la défaite de la droite aux élections régionales, le chef de l'Etat a donné la feuille de route du gouvernement pour les mois à venir. Au menu : retraites, médecine de proximité ou encore voile intégral.
Pour Nicolas Sarkozy, «rien ne serait pire que de changer de cap». Trois jours après la défaite de la droite aux élections régionales, le chef de l'Etat a dit «comprendre l'impatience des Français», mais a promis de «continuer les réformes».
Dans une allocution télévisée prononcée à l'issue du conseil des ministres, le président a détaillé les grands chantiers à venir. Au sujet de la réforme des retraites, l'un des plus importants dossiers de son mandat, Nicolas Sarkozy a promis de «ne pas passer en force» tout en assurant que celle-ci serait adoptée «dans les six mois».
Toujours sur le plan économique, il a fait part de sa volonté de «continuer à alléger les charges sur le travail et sur l'investissement» pour aider la France à se redresser après la crise. Pour ce qui est de l'agriculture, le chef de l'Etat s'est dit prêt à provoquer «une crise en Europe plutôt que d'accepter le démantèlement de la politique agricole commune».
Le président a également annoncé qu'il allait lancer une «grande concertation» sur la médecine de proximité. Plusieurs syndicats s'étaient mis en grève le 11 mars pour réclamer une revalorisation du tarif de base de la consultation, et une nouvelle opération est prévu le 8 avril
Une loi sur le voile intégral
Sur les sujets de société, Nicolas Sarkozy a remis sur la table le dossier de la burqa. «Le voile intégral est contraire à la dignité de la femme. Le gouvernement déposera un projet de loi d'interdiction», a-t-il assuré, sans précision sur le calendrier.
Le président a aussi brandi la menace de la suspension des allocations familiales des parents dont les enfants sèchent les cours. Pour le chef de l'Etat, «la responsabilité des parents doit être engagée». Par ailleurs, « les jeunes qui ne peuvent pas suivre une scolarité normales seront placés dans des établissements adaptés où ils ne perturberont plus la vie des autres et où ils feront l'objet d'un accompagnement spécifique », a-t-il déclaré.
La taxe carbone reportée sine die
Tout en insistant sur «le choix d'une fiscalité écologique», Nicolas Sarkozy a confirmé ce mercredi que l'exécutif conditionnait la mise en place de la taxe carbone à un hypothétique accord européen sur le dispositif. «Je subordonne la création d'une taxe carbone intérieure à une taxe aux frontières qui protégera notre agriculture et nos industries contre la concurrence déloyale de ceux qui continuent à polluer sans vergogne», s'est-il justifié à l'issue du premier conseil des ministres du gouvernement légèrement remanié, auquel la secrétaire d'Etat à l'environnement Chantal Jouanno n'a pas participé.
Le Figaro - 24/03/10
Commentaires
Il y a bientôt cent ans, un commandant de navire n'a pas changé de cap, malgré les dangers possibles.
Entre la France et le Titanic, il y a des points communs qui se résument à un point très commun : quand un incompétent est chef, la somme de ses incompétences ne donne jamais une compétence.
Nous connaissons tous les icebergs qui sont sur notre route, le "grand" devrait rendre le gouvernail aux vigies, et rentrer dans son pays d'origine.
Mais au contraire,il poursuit son objectif qui est de couler le navire France définitivement.
Surtout qu’il continue comme cela : c’est très bon pour nous !
Cher abad: dans un sens, c'est très bon en effet!