Le candidat de la gauche, le communiste Dominique Bucchini, 67 ans, a été élu jeudi à Ajaccio président de l'Assemblée de Corse à la majorité relative au troisième tour de scrutin. Dominique Bucchini a été élu pour un mandat de quatre ans avec 24 voix (sur 51), battant au 3e tour le candidat nationaliste Gilles Simeoni (15 voix) et le représentant de la droite Camille de Rocca Serra, président sortant (12 voix).
La majorité absolue des 26 voix n'avait pu être atteinte aux deux premiers tours. Lors de ces deux tours, Dominique Bucchini avait recueilli 24 suffrages, Camille de Rocca Serra 12, Gilles Simeoni 11 et l'autre candidate nationaliste Josepha Giacometti quatre. Cette dernière avait retiré sa candidature au 3e tour, appelant à voter pour Gilles Simeoni.
"Démocratie et transparence"
"La Corse a besoin de démocratie et de transparence", a déclaré Dominique Bucchini dans une allocution suivant son élection. "Nous allons nous mettre au travail tous ensemble et chacun avec ses options propres pour engager la Corse sur la voie d'une démocratie moderne et apaisée". "Il nous appartient de travailler (...) même si nous n'avons pas tous la même idée de la Nation, à construire collectivement quelque chose de neuf qui sera la contribution originale de la Corse à un ensemble national et européen plus démocratique, plus prospère, plus solidaire", a ajouté le plus ancien élu de l'Assemblée (élu depuis 1986, année de l'entrée en vigueur du statut particulier de la Corse).
Dominique Bucchini a proposé d'engager "sans tarder une large concertation dans tous les domaines où une modernisation et une ouverture s'imposent," de "développer une action dynamique de coopération interrégionale", d'"affirmer notre implication dans les affaires européennes".
L'Assemblée devait ensuite élire la commission permanente composée à la proportionnelle d'élus de chaque groupe et procéder à celle des deux vice-présidents. La séance devait s'achever avec l'élection du président du conseil exécutif de la collectitivté territoriale de Corse. La gauche devait présenter le député PRG Paul Giaccobi, qui conduisait la liste de gauche aux élections territoriales.
Commentaires
Cette désignation ne devrait être qu'une maigre consolation pour Marie-Georges en comparaison des départs tout chauds du PCF:
Patrick Braouezec Député du 93, Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris, Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine, Patrick Jarry, maire de Nanterre, Roger Martelli, historien, Pierre Zarka, ancien directeur de L'Humanité et Lucien Sève, philosophe.
C’est le nabot qui va être content : encore une réussite de son ouverture et de son cabinet de reclassement des socialo-communiste au chômage !
En Corse,la mer n'est jamais loin.