D'une tragédie nationale va peut-être naître une collaboration nouvelle entre deux pays que l'Histoire a souvent opposés. Des experts russes et polonais ont en effet commencé à étudier ensemble les précieuses boîtes noires de l'avion du président polonais Lech Kaczynski, qui s'est écrasé en Russie samedi.
Les Russes mettent en cause les pilotes polonais
Vladimir Poutine, le premier ministre russe, a demandé que les causes de l'accident soient éclaircies «au plus vite». Des experts russes et polonais ont commencé, dimanche matin, à étudier ensemble les boîtes noires de l'appareil. L'analyse des conversations entre les pilotes de l'avion présidentiel polonais et les aiguilleurs russes permet d'exclure la thèse d'un accident dû à un problème technique, selon le chef du comité d'enquête du Parquet russe.
Les autorités russes avaient, selon l'agence Interfax, proposé à l'équipage polonais d'atterrir à Minsk ou à Moscou en raison du brouillard, mais le pilote a décliné l'offre et tenté plusieurs fois d'atterrir près de Smolensk. En s'approchant de la piste, «l'avion a accroché des arbres, est tombé et s'est désintégré», a expliqué le gouverneur de la région de Smolensk, Sergueï Antoufiev.
Samedi, les autorités russes avaient déjà mis en cause les pilotes polonais. Le commandant adjoint de l'état-major de l'armée de l'air russe avait affirmé que les Polonais avaient ignoré les instructions des aiguilleurs russes, ces derniers leur demandant d'aller sur un autre aéroport en raison de mauvaises conditions météorologiques.
Le corps de l'épouse du Président n'a pas été retrouvé
Vladimir Poutine était présent dimanche à Smolensk pour rendre un dernier hommage au président polonais. «C'est une tragédie pour nous aussi, nous partageons votre douleur», a-t-il déclaré. Le président russe Dmitri Medvedev a également présenté ses condoléances à la nation polonaise samedi soir dans un message télévisé et a décrété une journée de deuil lundi dans toute la Russie.
Selon les experts diplomatiques, les dirigeants de Moscou craigne que l'accident ruine leurs eforts de rapprochement avec Varsovie, d'où leur empressement. Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue «Russia in World Affairs», souligne que Lech Kaczynski était loin d'être un ami de la Russie et que sa disparition près de Katyn, lieu du massacre d'officiers polonais par la police de Staline, est lourdement symbolique. «Même si l'erreur du pilote est confirmée, il y en aura toujours pour dire que c'est le KGB (services spéciaux russes, aujourd'hui appelés FSB) qui ont tué M. Kaczynski», pronostique-t-il.
L'avion transportant le corps du président polonais a atterri à l'aéroport militaire de Varsovie dimanche peu après 15 heures locales (14 heures en France). Le corps de Maria Kaczynska, l'épouse du président polonais, n'a pas été identifié et n'a pu être rapatrié.
Le parisien - 11 avril 2010
Commentaires
Le pharisien cherche à insinuer que s’il y a eu attentat, ce serait l’œuvre du KGB ! Il prend ses lecteurs pour des crétins ! A qui profite le crime, si crime il y a ? Ce n’est pas difficile à trouver, et cela ne rapporte rien à la Russie ! Par contre cela profite beaucoup à Washington et Tel Aviv !
Si crime il y a , en effet il ne pouvait profiter qu'aux néocons sionistes des US et aux Israéliens.
Mais c'est raté !
Apparemment, à en lire de nombreux commentaires , les Polonais sur leurs forums, ne manifestent aucune haine ou suspicion à l'encontre des Russes, ce qui est tout à fait inhabituel.
depuis le massacre des officiers polonais par les sbires de staline, on peut dire que cet endroit est maudit!! salutations.