Nous avons à Gdansk des amis proches, les Solski, apparentés à mon épouse. Leszek Solski avait tenté de nous téléphoner le 7 avril, probablement pour annoncer qu’il partirait à Katyn dans l’avion du Président. C’était un rêve qui se réalisait: son père était un des officiers assassinés par les Russes, il y pensait continuellement. Sans les paroles prononcées par Poutine la semaine dernière lors de la commémoration commune avec le chef du gouvernement polonais, Donald Tusk, ce voyage aurait été impossible. Leszek, l’une des victimes de l’accident d’atterrissage qui a décapité une partie des cadres politico-militaires de la Pologne, est mort à quelques kilomètres de l’endroit où son père avait été tué, alors que les relations entre les deux peuples, ennemis héréditaires, russe et polonais, prennent aujourd’hui un virage tout à fait inédit.
Or, le Président de la Pologne d’aujourd’hui, Lech Kaczynki, est mort dans l’avion en même temps que le dernier Président polonais en exil, Ryszard Kaczorowski.
Lech Kaczynski, a été souvent brocardé pour son conservatisme nationaliste, son homophobie et son hostilité rancunière envers les pays voisins. Au début de sa présidence, dans le gouvernement dirigé par son frère jumeau, apparaissaient en bonne place ministérielle, avec un effet désastreux, des partis et des hommes représentatifs de l’antisémitisme rance de la tradition polonaise, comme la Ligue des familles polonaises, dirigée par l’indécrottable famille Giertych.
Mais Lech Kaczynski lui-même a rejeté l’antisémitisme. Il a, comme maire de Varsovie beaucoup aidé le projet de création d’un musée des juifs de Pologne ; comme Président il a organisé une cérémonie exemplaire pour le 65e anniversaire de la révolte du Ghetto de Varsovie, et a entretenu d’excellents liens avec l’Etat d’Israël. Il n’y a pas à ma connaissance d’anecdote ambiguë à son sujet. Qu’un homme comme le Président Kaczynski, malgré son positionnement politique, ait eu ce comportement signifie que, pour la période d’aujourd’hui au moins, il ne faut pas répéter sans réflexion les stéréotypes qui s’adaptaient en grande partie à la Pologne du passé et que la Pologne a bougé dans ce domaine si sensible.
Le CRIF a exprimé ses condoléances à l’Ambassadeur de Pologne en France.
Richard Prasquier
Editorial du 12 avril 2010
Commentaires
Maintenant que Kaczynski est mort, les juifs font semblant de verser des larmes de crocodiles sur son cadavre !
"Il n’y a pas à ma connaissance d’anecdote ambiguë à son sujet. Qu’un homme comme le Président Kaczynski, malgré son positionnement politique "
TOUT DOIT TOURNER AUTOUR D'EUX ! Ils traquent "l'anecdote ambigue "
Et ils crachent leur venin : "malgré son positionnement politique" ; eh oui, pour eux, être contre l'avortement, le prosélytisme homosexuel, le mariage homosexuel, l'adoption des petits par les invertis, être un patriote qui souhaite que son pays reste la propriété de ses autochtones est monstrueux .
Que les Polonais les envoient sur les roses .