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L'opérette de Germain Tillion joué samedi au camp de Ravensbrück

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L'opérette "Le Verfügbar aux enfers", une oeuvre à l'humour noir de la résistante et ethnologue française Germaine Tillion, sera jouée samedi pour le 65e anniversaire de la libération du camp de concentration de Ravensbrück (Allemagne), où elle fut écrite.
La pièce, que son auteur avait rédigée en 1944 en déportation dans ce camp proche de Berlin qui fut le seul réservé exclusivement aux femmes, sera présentée en version de concert, selon les organisateurs.
Elle sera interprété par la chorale d'un lycée parisien, des membres de la Jeune philharmonie du Brandebourg et la chorale féminine d'un lycée berlinois, ainsi que par des chanteurs et danseurs du Théâtre du Châtelet (), "en présence d'environ 150 déportés du monde entier", précise un communiqué de la Fondation des mémoriaux du Brandebourg.
Jamais joué dans son intégralité, cette oeuvre sans équivalent dans l'histoire des camps nazis avait été mise en scène en juin 2007 par le Théâtre du Châtelet à l'occasion du 100e anniversaire de Germaine Tillion (1907-2008).
Ethnologue et résistante, déportée à Ravensbrück entre 1943 et 1945, elle appartenait à cette catégorie de prisonniers rebelles (les Verfügbar, littéralement "disponibles") qui, n'étant délibérément inscrits dans aucune colonne de travail, étaient corvéables à merci.
En octobre 1944, elle avait écrit "Le Verfügbar aux enfers" dissimulée au fond d'une caisse d'emballage, pour soulager sa détresse et celle de ses compagnes d'infortune, mais aussi pour faire acte de résistance.
Soulignant l'enfer des camps nazis tout en faisant un clin d'oeil à une opérette d'Offenbach ("Orphée aux enfers"), la pièce est empreinte d'humour noir teinté d'autodérision.
Quand Germaine Tillion évoque "un camp modèle avec tout confort, eau, gaz, électricité", le choeur répond: "gaz surtout"...
L'auteur a utilisé des classiques musicaux, comme "La Habanera" de Carmen ou la "Danse macabre" de Saint-Saëns.
Le Parisien - 23/04/2010







 

Commentaires

  • C'est fou comme dans les camps de concentration nazis, on écrivait des opérettes , des romans, on lisait des contes .
    En était-il de même dans les Goulags du communisme, idéologie très prisée par la famille de Germaine Tillion.
    Et chez les tortionnaires du FLN, dont Tillion était la copine ?

  • Souhaitons que cette opérette ne fasse pas un four...

  • "gaz surtout"... : oui, à Gaza !
    Visiblement, la germaine a confondu Auschwitz et le Goulag.
    PS : excellent, babotchka !

  • Merci cher abad...

  • @ babotchka: vraiment très bon... Guitry aurait apprécié!

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