Barouch Marzel, Itamar Ben-Gvir et trente autres militants d'extrême droite ont organisé une marche dans la rue principale du quartier de Silwan, dimanche matin. Ils manifestaient leur soutien à la démolition des logements arabes à Jérusalem-Est. Les activistes ont marché moins d'un kilomètre essuyant les insultes des résidants arabes locaux, qui ont agi sans violence.
Un peu plus tôt, une dizaine d'arabes masqués ont jeté des pierres sur les voitures passant à Jerusalem-Est. Selon les policiers, des cocktails Molotov ont aussi été lancés sur la tente des manifestants venus témoigner leur solidarité aux habitants du quartier. Deux policiers ont été blessés par des jets de pierres et un habitant de Silwan a été arrêté.
Défier les "tyrans kahanistes"
Alors que les journalistes et les policiers tentaient de se protéger des jets de pierre et de rétablir le calme, des dizaines de partisans de gauche et de résidents du quartier ont mené une marche pacifique contre celle des militants d'extrême droite qui n'avait pas encore commencé.
"Nous espérons que la marche kahaniste à Silwan attirera l'attention sur la détresse des habitants palestiniens du quartier qui subissent d'incessantes violences des colons et sont soumis à de mauvais traitements de la part des autorités", expliquent les manifestants. Ils ajoutent qu'ils sont présents dans le but de "défendre les résidants face aux provocations et pour s'assurer que la police protège les Palestiniens face aux tyrans kahanistes". Déployées en grand nombre dans le quartier, les forces de l'ordre se sont préparées à toutes démonstrations de violence ou émeutes qui auraient pu avoir lieu pendant cette marche très polémique.
Une marche qui tombe mal
Samedi, le Premier ministre Binyamin Netanyahu a adressé une demande au ministre de l'Intérieur pour différer la manifestation qui tombait pendant la visite de trois jours de George Mitchell, l'envoyé spécial des Etats-Unis au Moyen-Orient, dans le but de relancer les pourparlers entre les Palestiniens et les Israéliens. Yehouda Weinstein, procureur général, et Itzhak Aharonovitch, ministre chargé de la Sécurité intérieure, ont portant rejeté la requête du Premier ministre.
Les extrémistes qui avaient déjà vu leur manifestation plusieurs fois reculée depuis mars, ont été priés toutefois de ne pas porter d'armes même s'ils possédaient un permis.
Jerusalem Post- 25/04/2010