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Balladur dément tout financement occulte de sa campagne présidentielle

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Edouard Balladur, né à Smyrne en 1929

L'ex-Premier ministre, Edouard Balladur, est monté au créneau lundi pour contester tout financement illégal de sa campagne présidentielle de 1995, après les révélations de Libération sur l'éventuel usage de commissions occultes liées à un contrat d'armement avec le Pakistan.

"Pour assurer le financement des dépenses électorales de ma campagne, j'ai eu recours à l'ensemble des moyens légaux dont je disposais", a affirmé M. Balladur dans une tribune au Figaro.fr.

Il a notamment contesté toute décision personnelle quand à "l'octroi de commissions" sur la vente de sous-marins au Pakistan en 1994.

L'ancien Premier ministre a demandé à être entendu par la mission d'information parlementaire sur l'attentat de Karachi en 2002, a indiqué son entourage à l'AFP.

Un juge antiterroriste parisien enquête sur cet attentat qui a causé la mort de 11 français travaillant à la construction des sous-marins. Certaines sources estiment qu'il pourrait être lié au non-versement de commissions sur la vente des sous-marins.

L'avocat des familles des victimes, Me Oliver Morice, a annoncé lundi son intention de demander l'audition de M. Balladur par le juge, l'accusant de mentir.

Libération a affirmé lundi détenir la preuve que deux intermédiaires imposés par M. Balladur avaient perçu en janvier et juin 1995 des commissions occultes de 184 millions de francs après la vente des sous-marins français au Pakistan.

Le quotidien dit avoir également constaté, documents bancaires à l'appui, qu'une somme de 10 millions de francs (1,5 millions d'euros) avait été versée dans le même temps, le 26 avril, sur le compte bancaire à Paris de l'Association pour le financement la campagne d'Edouard Balladur (Aficeb).

La moitié de cette somme, représentant 20% du budget de campagne déclaré par l'ex-Premier ministre, aurait été apportée en coupure de 500 francs alors que le bordereau bancaire mentionnait une collecte lors de meetings électoraux, précise le quotidien, alimentant le soupçon d'un financement illégal.

"Depuis maintenant deux ans, ce drame a fourni à certains un prétexte pour me mettre en cause", écrit Edouard Balladur dans sa tribune. "Dans cette présentation des choses, rien ne correspond à la vérité, rien n'est étayé par les faits", dénonce-t-il.

"La décision d'autoriser l'octroi de commissions n'était pas de la responsabilité du Premier ministre ou de ses services. J'ignore si, en l'espèce, il a été décidé d'y avoir recours", affirme M. Balladur.

Il explique avoir eu recours pour financer sa campagne à "l'emprunt pour une grande partie", à la "contribution de certains partis politiques" et au "concours financier de tous ceux, militants et électeurs, qui ont soutenu sa campagne électorale par souscription et dons directs".

"Les comptes de ma campagne ont été audités puis remis au Conseil constitutionnel et validés par lui dans une décision publiée au Journal Officiel du 12 octobre 1995", a-t-il souligné.

Le trésorier de sa campagne, René Galy-Dejean, a affirmé pour sa part à Médiapart que le versement en une fois de 10 millions de francs en espèces en faveur du candidat ne lui disait "rien" tout.

"Ce qui me trouble le plus, c'est qu'il s'agisse de grosses coupures, alors que je n'en voyais quasiment jamais passer", a-t-il expliqué tout en précisant que les collectes lors des meetings représentaient une "source de financement non négligeable".

"Mais c'est l'argent des militants et des sympathisants, donc presque toujours des petites coupures, comme des billets de 10, 20 voire 50 francs, et jamais des billets neufs. Non, vraiment, je ne comprends pas", a-t-il assuré.

AFP. 26/04/2010

Commentaires

  • Rien ne m’étonne en ce qui concerne Edouard Balladur ce menteur issu d’une famille levantine smyrniote d'origine arménienne d'Iran.

    Il y a lieu de rappeler un trait de caractère de ce sinistre individu. En effet, durant les années où il fut président de la société du Tunnel du Mont Blanc, de 1968 à 1980, il bénéficiait à ce titre d'une suite (royale) dans le plus somptueux hôtel de Chamonix et d'un chalet situé au lieu dit "Les Peclez".

    Lorsqu’il devint premier ministre (1993 - 1995), il se récupéra le chalet de fonction pour lui-même et en devint propriétaire à la barbe des actionnaires de la société. Il le fit aménager, aux frais des contribuables, en luxueuse résidence secondaire... Bien entendu il s'agit là de violations caractérisées de la Constitution Française !

    A noter que le public appris cette affaire de privilège et de vol que lors du procès relatif à l’incendie ayant eu lieu dans le tunnel du Mont Blanc où l’Arménien naturalisé français fut cité au tribunal comme témoin. A nouveau il brilla par ses éternelles dérobades et mensonges.

  • Balladur = baladeur.

  • Un coup de Charles Pasqua pour discréditer Balamou le pélican levantin et obtenir un traitement de faveur ?
    Vas-y Charlie , vide ton sac et je te demande de ne pas t'arrêter !
    Chichi savait s' entourer de canailles

  • Je vous demande de vous arrêter !!

  • @turigol : J'y pensais à celle là (1995) ;o)

  • Au passant ordinaire: très juste rappel de faits oubliés! - merci!

Les commentaires sont fermés.