Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki, a regretté le feu vert de l'organisation. "L'accord de l'OCDE à l'adhésion d'Israël est une bataille que nous avons perdue", a-t-il dit à l'AFP, affirmant avoir envoyé des lettres aux pays membres pour leur enjoindre de reporter l'entrée d'Israël.
"Cette décision est en complète opposition avec les principes fondateurs de l'organisation, qui a accepté un Etat occupant violant quotidiennement les droits de l'Homme et le droit international", a-t-il déploré.
M. Malki a en outre accusé Israël d'avoir intégré les colons juifs installés dans les territoires palestiniens aux statistiques présentées à l'OCDE, "ce qui est contraire au droit international".
A Gaza, le porte-parole du Hamas Taher al-Nounou a estimé qu'"accepter Israël en tant que membre est l'équivalent d'une récompense pour ses crimes contre notre peuple".
Omar Barghouthi, du mouvement international pro-palestinien BDS a estimé que l'accord de l'OCDE constituait "un revers stupéfiant pour la responsabilité légale et le respect des droits de l'Homme".
En mai 2007, Israël avait entamé des démarches pour devenir membre à part entière de l'OCDE, à la suite d'une invitation en ce sens lancée simultanément au Chili, à l'Estonie, à la Russie et à la Slovénie.
Le Figaro - 10/05/10