Concurrente de Bruno Gollnisch pour prendre la tête du FN lors du prochain congrès des 15 et 16 janvier à Tours, Marine Le Pen se montre par ailleurs également très optimiste sur l’avenir de son parti, après ses résultats aux régionales.
Elle estime qu’« au bénéfice d’une campagne présidentielle », « on peut beaucoup élargir » cette « base très prometteuse » et croit à « l’hypothèse de la baisse du seuil d’accès au second tour », si les candidatures se multiplient à droite.
Dans ce contexte, et à huit mois d’un congrès où ce sont les adhérents du FN qui trancheront entre elle et M. Gollnisch, Mme Le Pen exclut toute alliance avec l’UMP, une tentation qui lui est régulièrement prêtée.
« Être la (Christine) Boutin du gouvernement Sarkozy, non merci ! », affirme-t-elle, en référence à la présidente du Parti Chrétien-démocrate (PCD, allié à l’UMP) et ancienne ministre du Logement (2007-2009) du gouvernement Fillon.
« Il ne s’agit pas de faire du FN une espèce de béquille d’un gouvernement UMP dont je considère que tous les choix sont mauvais. Mon objectif est de faire du Front national un pôle de rassemblement à vocation majoritaire », poursuit Marine Le Pen.
« D’ailleurs, le FN influe considérablement sur la vie politique française. C’est le FN qui détermine les axes politiques de Nicolas Sarkozy, c’est par rapport aux résultats du FN qu’il décide des thèmes qu’il lance », assure-t-elle, avant d’ajouter : « notre rôle, c’est de transformer ces victoires idéologiques en victoires politiques ».
Convaincue que son mouvement « conserve dans l’esprit d’un certain nombre de Français l’image d’un parti ultralibéral », ou « que nous sommes des adversaires résolus des services publics, ce qui n’est absolument pas le cas », Mme Le Pen affirme que « l’élection présidentielle sera l’occasion de leur transmettre l’intégralité de notre programme », notamment en matière économique et sociale.
Le débat sur les retraites et la crise de l’euro ont notamment été l’occasion pour Marine Le Pen d’intervenir régulièrement sur ce terrain, même si ses propositions (retour au franc, rétablissement de frontières économiques) ne se détachent guère des fondamentaux du FN.
Évoquant un « effort de pédagogie » vis-à-vis des électeurs, elle réfute néanmoins la possibilité de donner moins de place au discours sur l’immigration.
« Il ne s’agit pas de lui donner moins de place, il s’agit d’intégrer ce discours dans des grandes thématiques dont il dépend », argumente-t-elle, voyant dans l’« immigration un levier essentiel du mondialisme en matière économique », « une réserve de main d’œuvre à bas coût » et « le moyen de peser, à la baisse, sur les salaires ».
Source : AFP (489)
12 mai 2010
Commentaires
L’Afp apporte sa pierre à l’opération de bourrage de crâne consistant à faire croire que le nabot de l’Elysée fait une politique de droite : pour cela on cherche à faire croire à un possible rapprochement entre l’UMP et le FN ! Non, il reste un bout de cervelle dans la tête des électeurs du FN ! Et il voit, gros comme une maison que la politique du nabot est à l’opposée du FN : elle est anti-française, mondialiste et dirigée pas les deux lobbies anti-français (qui n’existent pas !).
@ abad: il me semble que Marine a fermement démenti! Elle a été très claire.
Christine Boutin est furieuse et la traite "de vache qui meugle"! Et elle, qu'est-ce qu'elle est? Une vieille harpie jalouse d'une jeune femme courageuse!
Excellente prise de position de MLP.