PARIS — L'ex-homme d'affaires et ancien ministre Bernard Tapie va prochainement réintégrer le Parti radical de gauche (PRG) "dans un but purement militant et sans rechercher de fonction comme ministre ou député", a-t-il déclaré samedi à l'AFP, confirmant une information du Parisien.
"La première chose que j'ai dite quand on m'a rendu mes droits civiques, c'est "maintenant, je vais retourner chez les radicaux de gauche, qui m'ont toujours soutenu et qui continuent d'avoir les mêmes idées que moi", a déclaré M. Tapie.
"Pour qu'il n'y ait pas de spéculation, j'ai immédiatement précisé que c'était dans un but purement militant et sans recherche de fonction type ministre, député", a-t-il ajouté.
"On s'est rencontrés avec Jean-Michel Baylet (président du PRG, ndlr), Jean-François Hory (ancien dirigeant des Radicaux de gauche), Yvon Collin (délégué général du PRG)", a-t-il poursuivi. "Ca m'a fait plaisir de voir qu'ils m'invitaient très chaleureusement à les rejoindre".
Cette décision devrait être concrétisée au cours des prochaines semaines, a ajouté M. Tapie.
Relaxé en avril de faits de banqueroute datant de 1994, M. Tapie a depuis soldé ses comptes avec la justice française. Dans un entretien au Parisien, il avait alors évoqué la possibilité de refaire de la politique, ajoutant que si c'était le cas, ce serait avec le PRG.
Pendant la campagne présidentielle de 2007, Bernard Tapie avait apporté son soutien à Nicolas Sarkozy, un choix "pitoyable" aux yeux de Jean-Michel Baylet, qui l'avait alors écarté du mouvement.
C'est avec les radicaux de gauche que Bernard Tapie a connu ses plus beaux succès, en particulier aux européennes de 1994, où sa liste Energie radicale avait obtenu 12,5%.
Il avait rejoint le mouvement (à l'époque MRG) en 1993, alors qu'il était encore le ministre de la Ville de François Mitterrand. Il y forma durant quelques années un duo avec Jean-François Hory, avant que ses affaires judiciaires ne l'obligent à quitter le devant de la scène politique.
AFP. 15/05/10