Israël renonce à poursuivre les activistes. «Les garder ici causerait plus de dommages aux intérêts vitaux du pays que de bien», a reconnu le conseiller juridique de l'Etat hébreu.
Israël cède aux pressions des gouvernements étrangers. L'ensemble des membres de la flottille internationale pour Gaza, contre laquelle Tsahal avait lancé lundi un assaut meurtrier, vont être expulsés d'Israël d'ici à mercredi soir, a annoncé le conseiller juridique du gouvernement de l'Etat hébreu.
Tous les détenus sont sortis mercredi après-midi de la prison de Beersheba, en vue de leur rapatriement. L'Etat hébreu a également renoncé à poursuivre les activistes. «Les garder ici causerait plus de dommages aux intérêts vitaux du pays que de bien», a reconnu le conseiller juridique. Plus tôt, des responsables israéliens avaient dit envisager des poursuites contre une cinquantaine de personnes impliquées, selon eux, dans les affrontements du raid, qui a fait neuf morts.
Selon les services d'immigration, «404 passagers de la flottille se trouvent à l'aéroport Ben Gourion - à Tel-Aviv- et 102 sont en route vers l'aéroport pour être rapatriés». Les citoyens grecs et turcs devraient rentrer dans leurs pays par des avions spécialement affrétés par leurs gouvernements respectifs. Environ 125 autres militants expulsés par Israël, la plupart Algériens et Indonésiens, ont été transférés en Jordanie via le poste-frontière du pont Allenby.
Bien que de nombreux pays, dont la France, aient exigé la libération immédiate de leurs ressortissants, les libérations avaient jusqu'à présent eu lieu au compte-goutte. Sur les 682 passagers du convoi, près d'une cinquantaine seulement avait accepté d'être expulsée et avait pu quitter, mardi, Israël. Ankara avait même menacé de revoir ses relations avec Israël si ses ressortissants détenus après le raid n'étaient pas libérés d'ici mercredi soir. Le Parlement turc a d'ailleurs réclamé mercredi à l'unanimité des mesures «efficaces» contre Israël. Sur les neuf Français qui avaient pris part à l'opération, seul un a pu pour l'instant regagner l'Hexagone.
Les militants déjà libérés n'ont cessé de dénoncer la version israélienne des événements. Ils nient avoir attendu armés les hommes de Tsahal. Plusieurs activistes ont également dénoncé les brutalités israéliennes au moment de l'arrestation. «Deux militants grecs ont été tabassés», a raconté à la télévision le Grec Michalis Grigoropoulos, membre de l'équipage de l'Elefthéri Mésogeio. «Ils ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, deux militants ont été blessés aux jambes. Les commandos ont ensuite fait subir des électrochocs à certains des militants», a-t-il poursuivi. Selon lui, «les conditions de détention au port d'Ashdod, où les prisonniers ont été dans un premier temps transférés, «étaient misérables». «Les policiers tournaient des vidéos, nous étions assis par terre et nous avons été menacés par leurs armes. Ils m'ont fait signer des papiers concernant mon expulsion, sans que je sache ce qui figurait sur ces papiers car je n'avais pas droit d'avoir de traducteur, d'avocat ou de communiquer avec ma famille», a-t-il expliqué.
Le Figaro - 02/06/10
Commentaires
On note que tous les merdiats, au lieu de parler de libération de personnes enlevées, parlent d’expulsion, comme s’il s’agissait de clandestins qui auraient violé une frontière ! Cela est une nouvelle preuve de la main-mise des sionistes sur les merdiats.