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De nouvelles sanctions contre l'Iran?

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Manoucher Mottaki

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manoucher Mottaki, est attendu en Irlande, mercredi. Une visite qui soulève beaucoup de questions à Jérusalem, où certains estiment que l'Irlande servira sans doute l'alibi à Téhéran, qui cherche à éviter l'isolement international.

Le voyage de Mottaki intervient alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a prévu - après plusieurs mois de délibérations - de voter un quatrième round de sanctions à l'encontre de la République islamique. Plus précisément, la nouvelle résolution étendrait l'embargo sur les armes, durcirait les mesures décidées contre les Gardiens de la Révolution ainsi que les inspections maritimes, et ajouterait des restrictions financières.

Loin d'imposer des sanctions "handicapantes" sur le secteur énergétique iranien, comme l'avait demandé le Premier ministre Binyamin Netanyahou, les nouvelles mesures sont toutefois considérées comme particulièrement dures parce qu'elles fourniraient à la fois une base juridique et morale à de futures sanctions américaines et européennes. Et, une fois votées, ces mesures devraient, en effet, favoriser l'imposition de sanctions unilatérales de l'Union européenne et de Washington.

Neuf des quinze membres du Conseil doivent voter en faveur de la résolution pour qu'elle soit approuvée. Pour l'heure, au moins 12 Etats-membres sont susceptibles de donner leur feu vert, y compris les 5 membres permanents. La Turquie, le Brésil et le Liban ont l'intention de s'y opposer.

Campagne iranienne en Europe

Pendant des consultations à huis clos, mardi matin, plusieurs diplomates turcs et brésiliens ont souhaité débattre de la résolution avant la réunion de New York. Les membres de l'Assemblée générale seront, par ailleurs, autorisés à observer les débats de mercredi, sans y participer.

A Jérusalem, plusieurs sources officielles estiment que l'Iran se concentre désormais sur les moyens d'empêcher les Européens d'imposer des sanctions encore plus sévères. "Ils se focalisent sur les éléments les plus faibles de l'UE", explique un haut-responsable israélien. "Ils ont déjà fait la cour aux Grecs, et maintenant ils se tournent vers l'Irlande."

Mottaki s'est récemment rendu en Autriche et au Parlement européen, à Bruxelles. Il s'est également entretenu avec les ministres belge et luxembourgeois des Affaires étrangères. Ces visites s'inscriraient dans une tentative iranienne d'apaiser les pressions internationales, selon la même source.

JERUSALEM POST - 09/06/10

Commentaires

  • Comme prévu,l'Iran a très mal pris le vote de la Chine,il y a de quoi!

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