Plus de vingt-quatre heures après la disparition de Nicodème, 22 mois, samedi près de Dinard (Ille-et-Vilaine), le corps sans vie du petit garçon a été retrouvé lundi matin peu avant 10 heures.
- C'est un gendarme qui a fait la macabre découverte, en sondant une nouvelle fois la fosse septique de la maison de vacances des grands-parents, située à Pleurtuit.
Le procureur de la République de Saint-Malo, Alexandre de Bosschère, a précisé que la fosse avait pourtant déjà été fouillée à plusieurs reprises samedi et dimanche. Les premiers sondages effectués avec un bâton n'avaient rien donné. Ce n'est que 36 heures après la disparition de l'enfant qu'un gendarme a repêché le corps en sondant une nouvelle fois la fosse à l'aide d'un râteau.
Dans l'après-midi, c'est le ballon avec lequel jouait le garçon de 22 mois qui a été retrouvé flottant dans la fosse. La thèse de l'accident apparaît de plus en plus plausible, même s'il reste encore beaucoup de zones d'ombre à éclaircir. Et cette question qui revient sur toutes les lèvres : comment le petit garçon a-t-il pu tomber dans la fosse, alors que celle-ci était a priori recouverte d'une dalle circulaire en béton pesant au moins 15 kg ?
La famille auditionnée ce mardi
Les enquêteurs, eux, restent prudents. Ils attendent notamment le rapport de l'autopsie menée lundi après-midi sur le corps de l'enfant, qui conclura ou non à une noyade. La famille de Nicodème, elle, sera auditionnée mardi. Les enfants également seront interrogés. Ils ont été les dernières personnes à avoir vu le petit Nicodème encore vivant. «Ils seront accompagnés par des pédopsychiatres», a assuré le procureur.
Nicodème était arrivé vendredi du Val d'Oise, avec ses parents et ses trois frères et soeurs, dans la villa de ses grands-parents à Pleurtuit, près de l'estuaire de la Rance. Il avait échappé à la vigilance des adultes samedi vers 17 heures, alors qu'il jouait quelques instants plus tôt avec les autres enfants sur le terrain de la maison. Ses parents et grands-parents l'avaient cherché partout dans la maison et autour de la propriété, avant d'alerter les gendarmes.
Durant deux nuits et un jour de recherches, quelque 120 gendarmes appuyés par des chiens ont ratissé le terrain dans l'espoir de le retrouver. Des dizaines de volontaires participaient aussi aux fouilles.
Le Parisien - 05 juillet 2010