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VIDEO Patrice de Maistre et François-Marie Banier mis en garde à vue - l'affaire rebondit avec de nouveaux témoignages

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Siège de Clymène, société gérant la fortune de Liliane Bettencourt

PARIS — Le photographe François-Marie Banier et le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, ont été placés jeudi en garde à vue dans les locaux parisiens de la Brigade financière, marquant un nouveau rebondissement dans la tentaculaire affaire Bettencourt.

MM. Banier, de Maistre, ainsi que l'ancien avocat de Liliane Bettencourt, Me Fabrice Goguel, et le gérant de l'île d'Arros (Seychelles), Carlos Vejarano, ont été placés en garde à vue jeudi matin dans le cadre de l'enquête sur le contenu des écoutes clandestines entre Liliane Bettencourt et son entourage, a-t-on appris de source judiciaire.

Leur garde à vue, susceptible de durer 48 heures, était toujours en cours en fin d'après-midi, a précisé cette source.

Dans cette enquête conduite par le parquet de Nanterre, les enregistrements pirates laissent supposer l'existence d'un blanchiment de fraude fiscale, via l'île d'Arros, non déclarée au fisc, et la révélation de deux comptes en Suisse détenus par Mme Bettencourt.

M. de Maistre a reconnu l'existence de ces deux comptes non déclarés d'une valeur de 78 millions d'euros dont il n'aurait "découvert l'existence qu'en novembre 2009".

Il assurait alors qu'il allait régulariser ces comptes. Dans les enregistrements, il déclarait : "je suis en train d'organiser le fait de l'envoyer dans un autre pays, qui sera soit Hong Kong, Singapour ou en Uruguay".

Les conversations entre Mme Bettencourt et son entourage entre mai 2009 et mai 2010 laissent également penser que l'héritière de L'Oréal est la propriétaire d'Arros par l'intermédiaire de sociétés offshore au Liechtenstein sans l'avoir déclaré à l'administration fiscale.

Elles suggèrent également que Mme Bettencourt, 87 ans, aurait depuis cédé discrètement l'île, dont la valeur est évaluée à environ 500 millions d'euros, à M. Banier.

Personnage central dans cette affaire, le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt est très contesté par la fille de la milliardaire qui a lancé récemment une nouvelle procédure pour obtenir la placement sous tutelle de sa mère.

M. de Maistre garde cependant la confiance de Liliane Bettencourt qui lui a confié mercredi l'organisation d'un "audit indépendant" des sociétés gérant sa fortune, Téthys et Clymène, et de la fondation Bettencourt-Schueller.

Selon son avocat, Me Georges Kiejman, la milliardaire a déjà signé un "mandat de protection future" désignant M. de Maistre comme le seul gestionnaire de ses biens au cas où elle serait placée sous tutelle.

Dans le volet politico-financier de cette affaire tentaculaire, deux témoignages, livrés par l'ancienne secrétaire d'André Bettencourt et un ancien majordome, révélés jeudi par Le Monde et Médiapart, crédibilisent les accusations de l'ex-comptable, Chantal Thibout.

L'ancienne secrétaire, Chantal Trovel, a ainsi décrit aux policiers le 8 juillet les visites régulières d'hommes politiques dans l'hôtel particulier du couple Bettencourt.

Selon elle, ces hommes politiques venaient recevoir de "l'argent liquide", notamment "durant les périodes précédant des élections de tous ordres". Mme Trovel a toutefois admis ne pas avoir été directement témoin des remises d'argent.

L'ancien majordome Pascal Bonnefoy, l'auteur des enregistrements pirates à l'origine du scandale, a de son côté rapporté que "lors des déjeuners ou des réceptions, il (leur) est arrivé entre (eux) de dire qu'effectivement ces réceptions étaient d'abord et avant tout conviviales mais que les convives venaient aussi pour solliciter Monsieur et Madame". Mais lui aussi a reconnu ne pas avoir été témoin de ces remises d'enveloppes.

AFP. 15/07/10

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