Le Mexique a connu un nouveau week-end sanglant, avec près de 60 morts, dont six policiers et 17 jeunes gens abattus dans une fête selon les méthodes des tueurs des cartels de la drogue.
La guerre des narcotrafiquants a fait près de 60 nouvelles victimes ce week-end au Mexique. A ce rythme, l'année 2010 va être celle d'un nouveau record, avec déjà plus de 7.000 décès liés à la «guerre des cartels» entre gangs rivaux ou contre l'armée et la police. Les 9.000 morts de l'ensemble de 2009 représentaient déjà un niveau jamais atteint.
Le bilan approche les 25.000 morts depuis décembre 2006, quand le président conservateur Felipe Calderon, à son arrivée au pouvoir, a érigé la lutte contre les trafiquants en priorité nationale. Depuis, il a déployé 50.000 militaires en renfort de la police, mais le nombre des morts augmente d'année en année.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un groupe «fortement armé» a arrosé de rafales de fusils d'assaut l'assistance d'une fête de quartier à Torreon, dans le nord du pays, près de la frontière du Texas. Dix-sept jeunes gens «de 20 à 30 ans» ont été tués, et une dizaine blessés. L'attaque a été menée dans le plus pur style des tueurs des cartels de la drogue. «Ils ont crié 'tuez-les tous' et ont commencé à tirer», a déclaré un policier, citant des témoins. Les tueurs sont repartis en laissant sur place plus de 200 douilles de munitions de fusils d'assaut, a-t-il ajouté.
En jeu, le contrôle du marché américain
Un massacre similaire avait fait quinze morts en février dernier dans une fête lycéenne à Ciudad Juarez, à la frontière de l'Etat voisin de Chihuahua et du Texas. Les tueurs du gang des «Aztèques», à la solde du cartel de Juarez, un des plus connus du pays, auraient criblé de balles le groupe de lycéens en croyant avoir affaire à des rivaux d'un autre cartel, selon les aveux d'un suspect. Avec le massacre de Torreon, le bilan des règlements de comptes entre cartels pour le contrôle du trafic des stupéfiants et de leurs affrontements avec la police et l'armée approche les 60 morts au cours du week-end, du nord au sud du pays.
La plupart des victimes ont été abattues dans le nord, à la frontière des Etats-Unis, là où la «guerre des cartels» ne cesse de monter en puissance pour le contrôle de l'approvisionnement du marché américain de la drogue, premier client mondial de la cocaïne en provenance d'Amérique latine.
Deux policiers ont été tués dans une embuscade sur une route conduisant à cette frontière, dans l'Etat de Nuevo Leon, mais quatre de leurs collègues ont également été tués à Acapulco, sur la côte Pacifique du sud du pays. La célèbre station balnéaire est aussi le théâtre d'une lutte sanglante entre cartels.
Deux autres policiers avaient déjà trouvé la mort jeudi dans ce qui est considéré comme une «première» dans les méthodes des cartels au Mexique, une attaque à la voiture piégée, à Ciudad Juarez, la ville du pays connaissant le plus grand nombre de meurtres, face à El Paso au Texas.
Le Figaro - 19/07/10
Commentaires
la drogue à une telle importance due à l,argent qu,elle raméne dans de nombreuses caisses! donc le combat pour éradiquer ce probléme me semble impossible! sauf évidemment pour rassurer les gogos!!
60 morts ce n’est pas grand-chose et le nabot veut améliorer ce chiffre en exigeant la libération d’une trafiquante détenue depuis plusieurs mois, sous prétexte qu’elle serait française.