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Tarek Aziz peut enfin parler: "ils ont tué notre pays"

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Tarek Aziz et Jean-Paul II
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Le journaliste Martin Chulov, de The Guardian, a pu interviewer Tarek Aziz dans sa nouvelle prison (1), au retour du Tribunal de la Zone verte où le régime de Bagdad l’a impliqué dans une nouvelle affaire. C’est la première fois que l’ancien vice-Premier ministre irakien est autorisé à s’adresser à un étranger en dehors des geôliers du Camp Cropper, des enquêteurs de l’ONU, de la CIA, du MI6…. et du juge français Philippe Courroye.

Visiblement affaibli par la maladie et « sept ans et quatre mois » d’incarcération, il se présente comme un « nationaliste arabe loyal » et nie toutes les accusations portées contre lui. Il n’a jamais, dit-il commis de crime contre des civils, des militaires ou des religieux. Sur des centaines de plaintes déposées contre le régime baasiste, personne ne l’en a d’ailleurs accusé nommément. En temps qu’ancien membre du Conseil de Commandement de la Révolution (CCR), vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, on peut tout au plus évoquer contre lui une « culpabilité par association ». Pendant 30 ans, il a défendu les positions de son pays, même lorsque qu’il n’y était pas favorable. Cela avait été le cas, en 1990, lorsque l’Irak a envahi le Koweït, parce que cette décision débouchait sur une guerre contre les Etats-Unis, mais que l’on ne compte pas sur lui pour émettre des critiques. Ce n’est pas un opportuniste. L’heure viendra peut-être pour lui d’écrire ses mémoires, et à ce moment là il donnera sa version des événements. Son seul regret, c’est de s’être rendu aux troupes d’occupation, le 24 avril 2003. C’était une décision grave, prise pour sauver sa famille qui a pu quitter l’Irak pour Amman à bord d’un avion étatsunien. Quelques jours plus tôt, il avait rencontré Saddam Hussein, dans le quartier Mansour à Bagdad, pour lui réaffirmer son soutien, et lui dire au revoir.

Tarek Aziz rappelle que Saddam Hussein et lui avaient été choqués par les attentats du 11 septembre et révèle que l’ancien président irakien lui avait demandé de l’écrire à Ramsey Clark, ministre de la Justice – Attorney general – sous le Président Johnson et opposant à la guerre du Golfe. C’est à partir de ces attentats qu’il est devenu évident que l’Irak allait être envahi, mais il ne pensait pas que cela déboucherait sur la chute de Bagdad 18 mois plus tard : « Bush et Blair ont menti intentionnellement », dit-il, « Ils étaient tous deux pro-sionistes. Ils voulaient détruire l’Irak pour le bien d’Israël, non pas pour les États-Unis et la Grande-Bretagne ». Dépositaire de tous les secrets du pays, notamment pendant la période d’embargo, il savait que l’Irak n’avait ni armes de destruction massive, ni programme pour en fabriquer. Tarek Aziz a confirmé les déclarations de Saddam Hussein aux enquêteurs de l’ONU, à savoir qu’il avait laissé planer le doute sur l’existence d’un programme d’armement de l’Irak pour dissuader l’Iran d’attaquer. « L’Iran est notre pire ennemi », dit-il. « Saddam était un homme fier. Son devoir était de défendre la dignité de l’Irak ». A la question de savoir si la fierté ne l’a pas emporté sur la sagesse, et si elle n’a pas conduit à la destruction de son pays », il répond : « Nous sommes Arabes, nous sommes nationalistes arabes. Nous devons être fiers ».

Alors que tous ses amis craignaient pour sa santé depuis son transfert du Camp Cropper, Tarek Aziz affirme qu’il est bien traité. Tant mieux, et on espère qu’il en est de même pour ses compagnons. Il dispose de l’air conditionné, des médicaments qui lui sont prescrits et peut prendre l’air dans un petit jardin à proximité de sa cellule. Il suit l’actualité de sa prison, à la télévision, et est horrifié par ce qu’il voit : « Pendant 30 ans, Saddam a bâti l’Irak, et maintenant le pays est détruit. Il y a plus de malades que dans le passé, plus de faim. Les services étatiques n’existent plus. Des gens sont tués tous les jours par dizaines, sinon par centaines. Nous sommes les victimes de l’Amérique et de la Grande-Bretagne…(…)… Ils ont tué notre pays ». « Quand Obama a été élu président, je pensais qu’il allait corriger certaines erreurs de Bush. Mais c’est un hypocrite. Il laisse l’Irak aux loups ».

Source : France-Irak Actualités.

NPI - 07/08/10

Commentaires

  • obama : CHIEN DU SIONISME !

  • C'est ce que j'ai toujours dit point par point.

  • Gloire à Tarek Aziz : un des grands résistants de l’Irak ! Mais comme il est profondément haï par les sionistes, ceux-ci le feront mourir en prison, n’osant pas l’exécuter ! Plus tard il sera célébré comme un des grands héros de l’humanité !

  • Bravo à Jany Le Pen pour les secours qu’elle réussit à envoyer aux enfants irakiens, martyres du sionisme !

  • Cher abad, oui, gloire à Tarek Aziz, vrai patriote, vrai nationaliste chrétien irakien!
    Il est né en 1936, et malgré ses ennuis de santé, la prison, la privation des siens, il réussit à tenir le coup!
    Pour l'honneur, et pour son ami Saddam qu'il n'a jamais trahi!

    J'ai toujours eu une grande admiration pour Tarek Aziz.

    "Ils ont tué notre pays": prenons cette phrase non seulement pour l'Irak, mais aussi pour d'autres nations et pour la France également!

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