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Moscou étouffe dans un épais brouillard de fumée

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La municipalité a ouvert plus de 120 salles climatisées pour accueillir les personnes ayant du mal à respirer. Le trafic aérien au départ et à l'arrivée de Moscou restait difficile en raison du brouillard persistant.

Entourée de cinquante feux de forêt, Moscou étouffe, plus encore que le reste du pays, dont 190.000 hectares étaient pourtant la proie des flammes dimanche. Pour permettre aux riverains de récupérer dans une atmosphère trois fois plus chargée en polluants que la normale, la municipalité a ouvert 123 salles climatisées dans des bâtiments publics et des hôpitaux où les Moscovites pourront «reprendre leur souffle», selon un responsable municipal, Vladimir Petrossian. La plupart des appartements de la capitale n'ont pas l'air conditionné, et la température dimanche atteignait les 38°C.

Dans les rues, de nombreux Moscovites se couvrent désormais le visage avec des masques. D'autres cherchent même à quitter la Russie. Conséquence de ces départs précipités : des agences de voyages ont très vite affiché complet pour des séjours organisés ce week-end en Egypte, au Monténégro et en Turquie. «Au cours de la semaine écoulée, la demande pour des billets au départ de Moscou vendus en ligne a augmenté de 20%», a affirmé à la radio Echo de Moscou la porte-parole de l'Union russe des tours opérateurs.

 

Nombreux retards d'avions

 

Mais la fumée perturbe aussi le trafic aérien. Domodedovo, au sud de Moscou, est l'aéroport le plus affecté par le brouillard ocre avec des dizaines de vols retardés au départ et seulement une poignée d'avions en mesure d'atterrir. L'aéroport a d'ailleurs demandé aux compagnies aériennes de prévoir pour les vols à destination de Moscou des pilotes capables de voler avec une visibilité minimum.

Un autre aéroport international, celui de Vnoukovo à l'est de Moscou, est lui aussi confronté à des retards, bien que l'impact du brouillard y semble moins grave. L'aéroport de Cheremetievo (nord de Moscou) est en revanche largement épargné, selon des responsables locaux.

Autres conséquences du brouillard : de célèbres bâtiments de la capitale russe, comme les tours du Kremlin ou des gratte-ciel de l'ère stalinienne, restent totalement invisibles à quelques mètres de distance et certains automobilistes circulent tous phares allumés en plein jour. Même Saint-Pétersbourg, ancienne capitale impériale du nord-ouest jusqu'ici épargnée, a vu plusieurs de ses quartiers enveloppés dimanche par la fumée. .

 

Pas de répit pour la canicule

 

La fumée ne devrait pas se dissiper avant mercredi prochain, selon les services météorologiques russes, et les températures pourraient atteindre les 44°C dans la partie occidentale du pays. Des responsables de la santé publique continuent ainsi de conseiller aux personnes fragiles de rester chez elles. Le ministère des Situations d'urgence a également indiqué que les incendies continuaient à se propager dans le centre du pays, les météorologues n'ayant prévu aucun répit dans les prochains jours pour la canicule sans précédent qui frappe la Russie depuis plus d'un mois.

Quelque 554 feux continuent ainsi à couvrir dimanche 190.400 hectares, soit 3.100 hectares de moins que la veille, tandis que 52 personnes sont mortes dans les incendies, selon un bilan officiel. Le ministre des Situations d'urgence Sergueï Choïgou a exprimé l'espoir que les feux de tourbières seraient maîtrisés «en cinq-sept jours». Il a demandé à ses services de travailler 24 heures sur 24 pour éteindre un incendie autour d'un centre nucléaire à Snejinsk (Oural, 1500 km à l'est de Moscou). En revanche, il n'y aurait plus de foyers autour du centre nucléaire de Sarov (région de Nijni-Novgorod, 500 km à l'est de Moscou).

Le Figaro - 08/08/10

Commentaires

  • Ces incendies sont très probablement l’œuvre d’incendiaires criminels, plus ou moins téléguidés par l’étranger, peut-être même manipulés par des infiltrés de certains gouvernement qui désirent déstabiliser la Russie. Medvedev semble dépassé par les évènements, même si l’on se doute que les merdiats occidentaux exagèrent considérablement l’importance de ces feux. Rappelons-nous de la canicule d’il y a quelques années qui fut niée pendant 3 semaines par le gouvernement français.

  • @abad : Je me pose la même question que vous sur ces incendies "trop nombreux pour être honnêtes". D'où ma remarque dans un autre article : qui met le feu en Russie ?
    Ceux qui veulent en découdre avec l'Iran ?

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