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Pédophilie, procès Evrard: la famille du petit Enis va attaquer l'Etat pour faute lourde

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Mustapha Kocakurt, le père d'Enis

La famille du petit Enis enlevé et violé en 2007 par Francis Evrard qui a été condamné pour ces faits à 30 ans de réclusion, va poursuivre l'Etat qu'elle accuse de défaillances dans la prise en charge du pédophile multirécidiviste, a annoncé jeudi l'avocat du  garçonnet.

Une procédure devant le tribunal administratif devrait être lancée dans les jours à venir, a-t-il précisé à l'AFP.

Pour Me Emmanuel Riglaire, avocat d'Enis et de son père, l'Etat a commis des "fautes particulièrement graves dans le manque de moyens qu'il donne au fonctionnement de la justice".

Il a également dénoncé "le scandale des médecins rémunérés et choisis par l'Etat qui prescrivent du Viagra sans qu'aucun registre ne soit tenu".

Evrard, 64 ans, a été condamné le 30 octobre 2009 à 30 ans de prison, assortis d'une peine de sûreté de 20 ans, pour avoir enlevé, séquestré et violé par pénétration digitale, en récidive légale, Enis, âgé de 5 ans au moment des faits, à Roubaix le 15 août 2007.

Il avait fait appel de sa condamnation et devait être rejugé en septembre par la cour d'assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer. Mais il a définitivement renoncé à un nouveau procès en se désistant de son appel mercredi.

Au cours des débats en première instance, le rôle des services de l'application des peines et des médecins des établissements pénitentiaires dans lesquels était détenu Francis Evrard avait été vertement critiqué par les parties civiles.

L'enquête avait révélé que Francis Evrard s'était vu prescrire du Viagra quelques jours avant sa libération en août 2007. Or une plaquette entamée de ces pilules - qui permettent de lutter contre l'impuissance sexuelle - avait été découverte dans le garage où Enis avait été séquestré et violenté.

La justice s'était également retrouvée sur le banc des accusés après la mise au jour de graves dysfonctionnements dans l'accompagnement et la surveillance de Francis Evrard après sa libération.

Le juge d'application des peines (JAP) de Rouen - où Evrard avait indiqué vouloir se rendre à sa sortie - ne lui avait notamment envoyé une première convocation que le 16 août 2007, quelques heures après son arrestation à Roubaix.

AFP. 02/09/10

 

 

 

Commentaires

  • Ce père a parfaitement raison. Il est incroyable que la justice paie du viagra à un violeur, sans doute pour l’encourager à poursuivre ses viols ! Est-ce que cela vous étonne de la part de notre justice ?

  • Oui, M. Kocakurt a entièrement raison: on laisse un violeur récidiviste en liberté et en plus on lui donne du Viagra!
    Tout aurait pu arriver au charmant petit Enis... il aurait pu être tué après ce viol infâme!
    J'espère qu'il ne souvient plus de rien.
    Il a heureusement un bon père, qui le défend, qui connaît son devoir de père!

  • Oui mais... attaquer l'Etat c'est encore attaquer et faire banquer le contribuable.
    Il serait quand même plus juste d'attaquer ceux qui prennent de telles aberrantes décisions.
    Ce sont les juges et les médecins et uniquement eux qui devraient payer de leurs poches les conséquences de leur amateurisme ou je-m'en-foutisme...

  • @abad

    Vous avez certes raison , mais, si l'inverse avait eu lieu, un petit Français nommé Louis, par exemple, et le violeur Allo Gène, pensez - vous que la punition aurait été aussi grande, y aurait-il eu seulement un procès, et même du bruit.
    Le poisson serait mort noyé, je le crains.

  • ce pére de famille à parfaitement raison! une seule peine pour ces ordures!!saluations.

  • @ turigol: j'avoue que c'est la première pensée qui m'est venue, à moi aussi...

  • A turigol : bien entendu, je suis d’accord avec vous !

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