Ses as de l'informatique peuvent frapper les centres de contrôle du monde entier.
La récente attaque des systèmes informatiques iraniens par le virus Stuxnet a attiré l'attention sur une unité israélienne spécialisée dans la guerre électronique, connue sous le nom d'unité 8 200. Constituée à l'origine pour écouter les télécommunications adverses, cette branche de l'Aman, les services de renseignements militaires israéliens, a depuis les années 1990 étendu son domaine d'action à la guerre informatique.
À cette époque, un informaticien du Shin Beth, les services de renseignements intérieurs, parvient, pendant un exercice de sécurité, à pénétrer dans le système informatique d'un important dépôt de carburant au nord de Tel-Aviv. La décision est alors prise de se prémunir contre d'éventuelles attaques de ce type, mais aussi d'étudier les nouvelles possibilités d'offensives informatiques. Le système de conscription israélien offre à l'armée un vivier important de spécialistes. L'unité 8 200 s'est pendant longtemps intéressée essentiellement aux linguistes, et se met à recruter dans les programmateurs et ingénieurs informatiques.
En décembre 2009, le général Amos Yadlin, commandant de l'Aman, avait annoncé pendant une conférence organisée par l'Institut d'études de sécurité nationale à Tel-Aviv, que le champ de bataille informatique faisait partie intégrante de la doctrine israélienne de défense. «Nous sommes totalement autonomes sur ce plan, et ne dépendons d'aucune assistance ou technologie étrangère. C'est un domaine qui est parfaitement connu par les jeunes Israéliens, dans un pays récemment baptisé la “nation des start-up”», avait expliqué ce général d'aviation, ancien de l'escadrille qui avait mené le raid contre la centrale nucléaire irakienne d'Osirak en 1980.
Curieuse panne
«Le cyberespace offre à de petits pays et à des individus une puissance jusqu'alors réservée aux grands États. Le potentiel existe pour appliquer des frappes… capables de compromettre les centres de contrôles militaires et économiques de puissances étrangères, sans limites géographiques», avait-il conclu.
La rumeur veut que de jeunes pirates informatiques aient été enrôlés dans l'unité 8 200. Les passerelles créées entre cette branche des services de renseignements et les entreprises informatiques israéliennes sont plus certaines. Les anciens de l'unité 8 200 sont nombreux à travailler dans le secteur informatique israélien, qui compte parmi les plus performants du monde, notamment dans le domaine des programmes antivirus.
Selon le magazine Jane's, spécialisé dans les questions de défense, le mystérieux raid de septembre 2007 contre des installations secrètes syriennes, attribué à l'aviation israélienne, aurait été précédé par une curieuse panne informatique des systèmes de radars et de DCA syriens.
Des indices découverts dans les algorithmes du programme Stuxnet, ayant infecté, entre autres, les systèmes informatiques iraniens, feraient référence à l'héroïne biblique Esther. Les liens éventuels entre cette offensive virtuelle et Israël ne seront sans doute jamais prouvés, mais la suspicion des milieux du renseignement est forte.
Le Figaro - 06/10/10
Commentaires
espérons que malgré le pauvre budget de la défense , nous ayons aussi des modéles et moyens similaires ou plus efficaces!!
salutations.
«une curieuse panne informatique des systèmes de radars et de DCA syriens» : les Syriens ne sont pas bien malins pour faire confiance à leurs fournisseurs de ce genre de matériel, chez qui l’Israêl a ses entrées, grandes et petites ! La leçon du sort de Saddam Hussein ne leur a donc pas servi !
Cher abad, si ces peuples ne comprennent qu'ils ont en face d'eux un adversaire redoutable, machiavélique, qui a des soutiens dans le monde entier, une diaspora très active, de l'argent pour acheter toutes les complicités, eh bien, s'ils sont naïfs à ce point, que leur destin s'accomplisse! Ils seraient vraiment temps qu'ils se réveillent.