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Assises de Savoie: seulement 5 ans de prison pour trois bébés tués et congelés

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La cour d'assises de Savoie a condamné à cinq ans de prison Virginie Labrosse, reconnue couplable d'avoir tué puis congelé ses trois nouveau-nés, découverts en 2007. A l'énoncé du verdict vendredi soir, après plus de trois heures de délibération, la mère au foyer de 39 ans a semblé accuser le coup avant de s'effondrer en pleurs.

Me Nicolas Paradan, l'un de ses avocats, a regretté un verdict «profondément destructeur», estimant que le déni de grossesse diagnostiqué par les experts justifiait l'acquittement.

 

Aujourd'hui mère d'un garçon de 2 ans et demi, qu'elle a eu avec le père d'un des bébés décédés, elle encourait la réclusion criminelle à perpétuité. N'étant pas visée par un mandat de dépôt, elle est ressortie libre et devra prendre contact avec un juge d'application des peines.

C'est en août 2007 que l'ex-compagnon de Virginie Labrosse avait découvert dans une malle les cadavres des nourrissons à leur domicile d'Albertville, en Savoie. La mère avait rapidement avoué avoir tué les bébés en 2001, 2003 et 2006. Ayant d'abord entreposé les corps dans un congélateur, elle avait dû les sortir pour les transporter dans son nouveau logement. C'est à ce moment-là qu'ils ont été découverts.

«Le mot clé dans ce procès, ce n'est pas le mot déni mais le mot infanticide»

Mme Labrosse «est responsable des crimes qu'elle a commis, elle est coupable mais la condamnation doit prendre en compte et son histoire», «véritablement douloureuse», et «ses troubles de la personnalité», avait estimé l'avocat général, Philippe Drouet, qui avait requis six ans d'emprisonnement. Il avait demandé aux jurés une «sanction» devant «lui permettre de se reconnaître, se reconstruire et de voir la vie devant elle».

«Le mot clé dans ce procès, ce n'est pas le mot déni mais le mot infanticide», avait estimé le magistrat. Pour lui, il fallait non pas «écarter» mais «remettre à sa place» la thèse du déni de grossesse, une pathologie psychique encore peu étudiée. «Déclarer Mme Labrosse irresponsable serait une erreur judiciaire. Et banaliser ses crimes par une sanction insignifiante serait aussi une erreur», avait-t-il encore lancé.

Pour la défense, l'accusée «n'a jamais été une criminelle» car son déni de grossesse a «aboli» son discernement. «Cette femme n'a pas tué les enfants, cette femme n'a pas su, n'a pas pu leur donner la vie», a plaidé Me Paradan, soulignant qu'aucun membre de son entourage, parmi lesquels les deux pères des enfants morts, ne l'avait vue enceinte.

Le Parisien - 22/10/10

 

Commentaires

  • Verdict en trompe-l’œil : en fait elle est libre et ne fera jamais de prison : merci le JAP !
    Mais il faut dire que du moment que l’avortement est autorisé, pourquoi condamner les infanticides, qui ne sont que des avortements un peu tardifs ? On ne va pas mettre en prison quelqu’un qui est un peu en retard ?
    Et dans quelques temps les assassinats de raciniens seront totalement autorisés ; seuls les assassinats d’immigrés resteront interdits.

  • @ abad: on y arrive!

    Et ces journalistes qui l'appellent "mère de famille"! Cette affreuse mégère qui a tué ses trois petits, les a congelés, trimballés... Diabolique!

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