http://www.dailymotion.com/video/xffniv_le-diner-du-siecle-avec-dati-chain-carolis-bompard_news
Le 27 octobre se tenait dans de prestigieux salons situés place de la Concorde à Paris le rendez-vous mensuel du « dîner du Siècle », qui réunit sur parrainage le gratin politico-médiatico-industriel. Un rendez-vous mondain d’ordinaire discret, voire secret.
Au regard des activités du club « le Siècle » l’on a ainsi la clé du parti pris médiatique que l’on retrouve sur les ondes, les colonnes de presse (le référendum de 2005 en fût un exemple flagrant).
Comment mettre à mal dans un éditorial, une émission la politique de dirigeants avec qui l’on a dîné la veille, comment prendre le contre-pied ou mettre devant leurs contradictions des hommes politiques avec lesquels on trinque mensuellement sous les hauts plafonds lambrissés de l’Automobile Club de France. Chez les journalistes on n'est pas disgracieux avec les convenances de la caste.
Dans les pays anglo-saxons une telle réalité serait impossible, pas chez nous. Les murs qui séparent le bureau d’un ministre, d’un député ou d’un décideur économique et la salle de rédaction sont particulièrement poreux. La vidéo éclaire (site www.bakchich.info) sous un jour nouveau ce que le Front National dénonce depuis longtemps, les coteries entre politiques et médias et dont il faut l’avouer le Front National a été la principale victime (rappelons-nous de l’entre deux tours de 2002).
Ces amicales se doivent de rester secrètes, on peut comprendre pourquoi Alain Lambert (sénateur UMP) ayant filmé et publié sur son blog (le 24 juillet 2008) une vidéo de l’un de ces dîners, a été contraint de retirer l’ensemble des images.
L’on pouvait y croiser notamment :
Nathalie Kosciusko-Morizet (Secrétaire d’Etat au développement de l’Economie numérique),Arlette Chabot (journaliste, ex-directrice de la rédaction de France 2), Rachida Dati (ex-Garde des Sceaux, maire du VIIe arrondissement de Paris, députée européenne, UMP), Guillaume Pépy (patron de la SNCF), Louis Gallois (patron d’EADS), Nicolas Seydoux (président des cinémas Gaumont, héritier de la famille Schlumberger), Pascal Clément (avocat, ancien Garde des Sceaux), Sylvie-Pierre Brossolette (rédactrice en chef au magazine Le Point), Marc Tessier (ex président de France Télévisions ), Alexandre Bompard (patron d’Europe 1), Dominique Perben (Ex Garde des Sceaux, ex ministre des transports, UMP), Michel Field (animateur télé et radio, LCI-Europe1), Patrick de Carolis (ex PDG de France Télévisions), Françoise de Panafieu (UMP, ex maire du XVIIe arrondissement de Paris), Alain-Gérard Slama (journaliste, RTL), Olivier Duhamel (chroniqueur et animateur, Europe 1), Benoît Genuini (ex médiateur de Pôle emploi), et bien d’autres…
Qu’est ce que le Club « le Siècle » ?
Fondé en 1944, le Siècle est un club qui réunit les principaux dirigeants d’entreprise, responsables politiques, journalistes, syndicalistes. Un mercredi par mois, place de la Concorde à Paris, ces élites se retrouvent pour dîner dans les salons de l’Automobile club de France. C’est l’occasion pour des politiques et des journalistes influents de discuter librement, en toute confidentialité. Car l’une des principales règles du Siècle est la discrétion : les membres sont cooptés chaque année, les discussions qui y sont tenues ne doivent pas filtrer et aucune caméra n’est tolérée.
Actuellement, le club du Siècle compte un peu plus de 580 membres (la plupart des grands patrons, des personnalités politiques de premier plan et des journalistes médiatiques). Plus d’une centaine de personnalités ont le statut d’invités et attendent leur acceptation comme membres. La cotisation annuelle est de 150 euros, et la participation à chaque dîner coûte un peu plus de 60 euros.
NPI - 31/10/10
Commentaires
tout ce gratin de bien-pensants , ne risque pas d,étre dérangé dans leurs agapes républicaines , par leurs potes de banlieue , qui d,ailleurs ne seront jamais invités!!
salutations.
Tout cet "underground" fonctionne à la manière maçonnique.
Les Dupondt de Tintin, mais dans le mauvais sens.
Ce type d'évènement est très révélateur de la perversité de notre société dans laquelle la collusion entre les dirigeants politiques, les industriels, les grands patrons, les journalistes les plus en vue, les décideurs de tout poil est telle, qu'elle a bloqué l'échelle sociale et créé un système clos réservé aux "héritiers" dont sont impitoyablement exclus les classes ouvrières ou simplement moyennes. La dégradation catastrophique de l'école de la République n'est pas un hasard. Je citerai ici C.X. Durand :
"L'orthographe (par exemple) a été fixée au XIXe siècle parce qu'elle avait été ressentie comme un outil de promotion sociale, après que la révolution et l'empire eurent fait miroiter au peuple l'espérance d'une telle promotion. Un apprenti boucher, Murat, pouvait bien finir maréchal d'empire, et c'était tant mieux. On veut l'annihiler aujourd'hui parce que, justement, il n'est plus question de favoriser un quelconque mouvement sur l'échelle des rangs de fortune. Prolo tu es né, prolo tu resteras, et si possible deviendras, car nous n'avons pas besoin de toi au sommet. Culture d'héritiers frileux, qui ne cherchent qu'à se préserver. "
Voilà le but véritable de telles réunions, couvert par la farce de la discrimination positive, insulte à la tradition du mérite autant qu'aux impétrants qui en sont bénéficiaires.
@ Décée; je ne peux que cosigner, si vous le permettez, votre excellent commentaire, qui décrypte parfaitement la finalité de ces dîners du Siècle.
Ah, les gros rats bien gras, bien laids, porteurs de tous les virus de notre décadence et dépravation!
Ce sont des réunions maçonniques, bien évidemment. B'naï Brith et C°.
J ai oublié de mentionner dans mon commentaire précédent à propos de "l'endogamie" des privilégiés, que le nombre d acteurs de cinema ou vedettes de la chanson " fils ou fille de" est ahurissant, les sans grade n ont plus leur chance !