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Marine Le Pen investit le terrain économique

En pleine campagne pour la présidence du Front national (FN), les yeux déjà rivés sur 2012, Marine Le Pen veut se forger une crédibilité en multipliant les interventions sur l'économie et le social, pour gommer l'image d'un parti arc-bouté sur la lutte contre l'immigration.

La fille de Jean-Marie Le Pen, qui espère lui succéder lors du congrès de janvier, était l'invitée principale jeudi soir de l'émission "A vous de juger" (France 2), où elle devait débattre avec l'ex-ministre de la Justice, Rachida Dati (UMP).

Donnée favorite pour le vote des adhérents du FN face à Bruno Gollnisch, Marine Le Pen devait profiter de cette tribune pour décliner les prémices d'un futur programme économique, comme elle le fait depuis le début de sa campagne interne face aux militants.

Cette semaine, le FN a diffusé un plan en "12 étapes" pour une sortie de l'euro, qui passerait notamment par une négociation avec d'autres pays désireux de quitter la monnaie unique (Irlande, Grèce, Italie).

Pariant sur la perte de crédibilité de l'euro, ce "modèle économique patriotique" permettrait, après une dévaluation du franc, de retrouver l'équilibre budgétaire "à partir de 2016" et de résorber la plus grande partie de la dette publique - soit la bagatelle d'environ 1.600 milliards d'euros -, dès 2025, assure le FN.

Lors de ses apparitions médiatiques, Marine Le Pen porte aussi ses coups sur la loi dite "Pompidou-Giscard". Cette loi, qui a interdit en 1973 au Trésor public d'emprunter directement à la Banque de France à un taux d'intérêt faible ou nul, serait en fait "la vraie raison" de la dette publique, parce qu'elle "a obligé à aller emprunter sur les marchés financiers internationaux".

Autre mesure avancée, la création d'un "ministère technique des souverainetés", chargé de "coordonner la restauration de la souveraineté" dans tous les domaines (monétaire, migratoire, militaire, diplomatique).

"Il faut faire comprendre au plus grand nombre que nous avons un programme économique et social alternatif à la gauche et à la droite. Et nous devons montrer que nous ne sommes pas seulement une force de contestation, mais aussi une force de propositions", explique à l'AFP l'un des proches conseillers de Marine Le Pen, Louis Aliot.

Dans la continuité de son travail d'implantation dans le Nord-Pas-de-Calais, où l'élue d'Hénin-Beaumont a bâti sa popularité autour du social, Marine Le Pen a fait de la lutte contre le "mondialisme totalitaire" et le libre-échange "débridé" ses principaux credos.

A partir de ces concepts, elle se pose en défenseur d'un Etat fort, protecteur des services publics et des plus faibles, sans renoncer au dogme frontiste de la "préférence nationale", qui réserverait les aides sociales aux Français.

Le dernier tract du FN porte d'ailleurs sur l'Aide médicale d'Etat, le dispositif de couverture médicale gratuite pour les étrangers en situation irrégulière à faibles ressources.

"Alors que l'Etat Sarkozy soumet les Français à un plan de rigueur sans précédent, il dépense sans compter pour soigner les clandestins", dénonce ce document.

AFP - 09/12/10

 

 

Commentaires

  • la rachida a sorti son petit couplet dicté par ses maitres à penser, pitoyable!! quant à Marine , elle leur a tenu la dragée haute !!
    et ce guignol de duhamel , un bloc de haine!!
    des valets du systéme!!
    salutations.

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