Les faits, horribles, se seraient déroulés dans la nuit du 24 au 25 décembre. Au moment où les enfants reçoivent leurs cadeaux de Noël. Mais lui, ce soir-là, ce sont des coups qu'il a reçus. En cascade. Jusqu'à lui fracturer le crâne.
Lorsque ce bébé, âgé de deux mois à peine, est emmené aux urgences par ses parents, les médecins n'ont pas de mal à déceler des traces de maltraitance. Son petit corps est recouvert d'hématomes et une radio révèle une fracture de l'occipital. Des blessures qui entraînent une ITT de 10 jours. "Ce qui est très important, note une source proche de l'enquête. Surtout pour un nourrisson."
Convoqués dans les locaux de la brigade des mineurs de la Sûreté départementale, le père et la mère, âgés de 23 ans, commencent par nier les faits en accusant le personnel hospitalier de "maltraitance". Mais très vite, confrontés aux contradictions de leurs déclarations, ils commencent à craquer.
Le père finit par concéder une "certaine maladresse" lorsqu'il porte l'enfant. Peu habitué à "manipuler un bébé", il explique l'avoir, peut-être, cogné par accident sur une porte de l'armoire. Mais l'explication est un peu courte. Surtout, elle ne vient pas justifier la présence de nombreux hématomes sur le corps de l'enfant.
À l'issue de sa garde à vue, le couple a donc été déféré au parquet, puis présenté à un magistrat instructeur qui a mis le père et la mère en examen pour "violences sur mineur par ascendant ayant entraîné une ITT de 10 jours". La mère a été laissée libre mais placée sous contrôle judiciaire et le père a été écroué.
C'est encore grâce à la vigilance du personnel hospitalier qu'a été découvert ce nouveau cas de maltraitance sur enfant. À La Timone, par exemple, deux cas sont décelés tous les mois.
Fin septembre, c'est le service de réanimation de La Timone qui alertait la police au sujet d'un bébé de quatre mois, dont les yeux avaient violemment été frappés à coups de poing. Après avoir accusé sa fille aînée, âgée de trois ans, la mère avait fini par reconnaître les faits. Elle avait été écrouée.
La Provence - 31/12/10
Commentaires
Personne est obligé à faire des enfants, et avec tout les moyens contraceptifs qui existent ce n'est plus comme autrefois... J'ai beaucoup de mal à leur trouver des circonstances atténuantes à ce genre de maltraitances.
@ Pharamond: quelles circonstances atténuantes pour des adultes qui s'acharnent sur un bébé, qui lui fracturent le crâne?
Alcoolisme, débilité profonde? Qu'on les stérilise!