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Pourquoi la crise égyptienne inquiète Israël

La chute d'Hosni Moubarak, contesté par un mouvement sans précédent dans les rues égyptiennes, pourrait isoler encore davantage son voisin israélien.

 

Le soulèvement qui menace le régime d'Hosni Moubarak rend les Israéliens anxieux. Le sujet est si sensible que le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, a interdit à ses ministres et conseillers de le commenter. Il s'est borné pour sa part à affirmer sa volonté de focaliser ses efforts "sur le maintien de la stabilité de la région." "La paix avec Le Caire dure depuis plus de trente ans, insiste-t-il, et notre objectif est de s'assurer de la poursuite de ces relations, quelle que soit l'évolution de la situation."  

La "paix froide" instaurée entre l'Etat hébreu et l'Egypte par les accords de Camp David, en 1979, revêt une importance stratégique pour Israël. Elle lui a permis de déployer ses forces sur d'autres fronts, notamment au Nord, à la lisière du Liban. De même, le régime Moubarak contrôle la douzaine de kilomètres de frontière partagée avec la bande de Gaza, où elle a limité les trafics d'armes.  

Le triomphe de la rébellion exposerait Israël à un isolement accru. D'autant que l'Iran, proche allié jusqu'à la chute du Chah, est devenu la source d'inquiétude majeure des Israéliens. Et que, plus récemment, l'opération "Plomb durci" menée à Gaza et l'affaire de la flottille anti-blocus a conduit la Turquie à prendre ses distances.  

L'opinion égyptienne demeurant foncièrement hostile, l'Etat hébreu redoute de voir s'installer à sa porte un pouvoir ennemi doté d'une armée aguerrie. Selon les renseignements israéliens, l'Egypte est pourvue de forces "à l'occidentale, qui ont bénéficié de l'aide américaine", dotées de milliers de tanks, de centaines de chasseurs à réactions et de douzaines de vaisseaux.

L'Express - 01/02/11

Commentaires

  • Evidemment, l’Israël préfère avoir des ennemis désarmés pour pouvoir les massacrer tout à loisir, comme avec les Palestiniens et les Gazaouis.
    Ils craignent de ne pas pouvoir acheter les futurs dirigeants de la nouvelle Egypte, comme ils ont acheté Ben Ali, les rois du Maroc, d’Arabie, de Jordanie, etc…, auxquels ils ont promis, en prime, l’Europe par la disparition des peuples européens sous le poids des immigrés qu’ils font venir à grand coups de subventions et autres allocs ! Et ils ont concocté des lois prétendues anti-racisme, anti-xénophobie, anti-sémitisme, pour empêcher les européens de résister à cette substitution de population. Il faut avouer qu’il est difficile pour un Arabe de résister à de tels arguments !

  • Pour le moment, les choses ont l'air de tourner mal pour eux en Egypte. Moubarak y est représenté avec une étoile de David sur le front.
    Il y a aussi la Jordanie qui frémit, le Yémen... La Turquie les a lâchés...

    Certes l'Amérique est à fond derrière eux pour les protéger, mais il y a déjà eu l'Irak, il y a l'Afghanistan...

    Du lait sur le feu!

  • Parfaitement d'accord avec vous.

  • En ce qui concerne le Maroc voici une déclaration récente du Prince rouge :

    e "Prince rouge" estime que le Maroc ne fera pas exception:

    Le Maroc ne fera "probablement pas exception" parmi les pays arabes après la révolution tunisienne et les manifestations qui secouent actuellement le pouvoir en Egypte, a estimé lundi 31 janvier le cousin du roi du Maroc Mohammed VI, le prince Moulay Hicham.

    Surnommé le "prince rouge" car critique vis-à-vis de la monarchie marocaine et du système politique dans ce pays, Moulay Hicham souligne, dans une interview au journal espagnol El Pais, que le "Maroc n'a pas été encore atteint" par la vague de contestation sociale et politique qui secoue les pays arabes.
    "Mais il ne faut pas se tromper: presque tous les systèmes autoritaires seront affectés par la vague de protestation. Le Maroc ne sera probablement pas une exception", estime le cousin germain de Mohammed VI.

    "Un grand défi"

    "Reste à voir si la contestation sera sociale ou bien aussi politique et si les formations politiques, influencées par les récents évènements, bougeront" commente encore cet homme de 46 ans, qui occupe la troisième place pour la succession au trône du Maroc.

    Le prince Moulay estime que dans ce pays la "dynamique de libéralisation politique entamée à la fin des années 90 a pratiquement pris fin. Redynamiser la vie politique marocaine dans le contexte régional, en évitant les radicalismes, sera un grand défi".
    La révolution tunisienne et les manifestations égyptiennes représentent une "rupture par rapport aux schémas antérieurs" n'ayant "aucun caractère religieux", "anti-impérialiste" ou "anticolonialiste".

    "L'Europe doit se réveiller, arrêter d'appuyer des dictatures qui ne sont pas viables et appuyer à fond les mouvements qui aspirent à un changement durable", estime encore le prince Moulay.

  • Au passant ordinaire: merci pour cette contribution très intéressante

  • Au passant ordinaire: merci pour cette contribution très intéressante

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