Charlotte Cassez, la mère de Florence Cassez, réclame ce vendredi au président Nicolas Sarkozy l'annulation de l'année du Mexique en France. Une déclaration faite lors d'une conférence de presse dans le cabinet de son avocat français à Lille, au lendemain du rejet du recours en cassation de Florence Cassez au Mexique, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements dans ce pays.
«Je veux qu'on demande l'annulation de l'année du Mexique en France», déclare Charlotte Cassez dans le cabinet de l'avocat Frank Berton. «Il est impensable de fêter le Mexique en France tant qu'elle sera là-bas. On attend des actes, des actions fortes, des réactions. Il faut bouger», implore-t-elle. Elle réclame également «le boycott de destinations touristiques au Mexique».
Mitterrand attend les ordres de Sarkozy
Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand ne veut pas trancher personnellement cette question et renvoie à Nicolas Sarkozy le choix des éventuelles mesures de rétorsion à l'encontre du Mexique. «J'attends que le président de la République ait reçu la famille de Florence Cassez et qu'une définition politique de la question des relations entre Etats soit arrêtée pour ensuite décider, estime Mitterrand. Il y a d'une part le Mexique, ses artistes et son patrimoine. Il y a d'autre part l'Etat. Représenter à travers une Année les artistes et le patrimoine, c'est noble et légitime. En revanche, lorsque la responsabilité des Etats est engagée, que ce soit dans le domaine culturel, industriel ou économique, à ce moment-là, c'est aux Etats de prendre leur responsabilité».
MAM dénonce «un déni de justice»
Un peu plus tôt, le Quai d'Orsay était monté au créneau, la décision de la justice mexicaine ayant profondément agacé la diplomatie française. Michèle Alliot-Marie a d'ailleurs annoncé qu'elle décidait de ne participer à aucune manifestation de l'Année du Mexique en France. La patronne du quai d'Orsay a convoqué dans la journée l'ambassadeur du Mexique à Paris.
«Je suis choquée, c'est un véritable déni de justice », estime la ministre sur France 2. Concernant l'enquête dans l'affaire Cassez, MAM monte au créneau et évoque un « montage policier », une « violation de la présomption d'innocence », une « absence d'enquête véritable », une « mise à l'écart des témoins présentés par la défense », la « prise en compte de témoignages à charge malgré leurs incohérences » et des « actes d'intimidation ».
Une sortie musclée que « déplore » Mexico qui réfute tout déni de justice dans un communiqué publié vendredi matin.
Le Parisien - 11/02/11
Commentaires
Non ? Mais pour qui se prend-elle, cette mère de criminelle ? Ses affaires personnelles n’intéressent qu’elle. Les victimes de sa fille sauront, j’espère la remettre à sa place et lui apprendront à respecter la justice mexicaine !
Tiens, MAM va prendre un jet pour aller chercher la demoiselle ?
Bien peu d'égards pour le gouvernement mexicain !
Décidément, la diplomatie française est à géométrie très variable !
Que faisait-elle là-bas? On ne l'a jamais su.
La justice mexicaine vaut bien la justice française!
MAM ferait mieux de se taire, au lieu d'offenser tout un peuple!
le Mexique est un grand pays, et n,a pas à recevoir des leçons sur sa conduite dans ses affaires judiciaires et politiques!!
salutations