Alors que Chantal Brunel est critiquée de toutes parts pour avoir suggéré «de remettre les immigrés dans les bateaux», des propos que de nombreux représentants politiques assimilent à un discours d'extrême-droite, la leader du front national elle-même désapprouve ces propos.
Et prend tout le monde à contrepied.
Marine Le Pen a ainsi affirmé dans une interview qui sera publiée jeudi dans Midi Libre et dont des extraits ont été postés mercredi par le site internet du journal, qu'elle «n'approuvait pas» ces propos. A y regarder de plus près, son désaccord porte plus sur la méthode que sur le fond: «Mon option consisterait à rediriger les bateaux qui arrivent vers les côtes qui les ont vus partir. Une fois de plus, je constate que des élus UMP partagent nos opinions mais n'ont pas le courage de les appliquer», déclare-t-elle ainsi à Midi Libre. Le propos de la députée UMP résulte pour la leader frontiste «de la panique qui existe à l'UMP». Selon elle, Chantal Brunel propose «une solution qui n'en est pas une parce qu'en réalité, elle s'aperçoit que son mouvement n'a strictement rien à proposer» contre l'arrivée de flux massif de clandestins «à Lampedusa d'abord, puis en France ensuite».
Marine Le Pen a ainsi expliqué qu'elle non plus ne voulait pas voir ces immigrés clandestins sur le sol français mais qu' elle s'y prendrait d'une autre manière: «Je ne suis pas d'accord avec elle parce que remettre les clandestins dans des bateaux, ça voudrait dire qu'on les accueille et qu'on les renvoie, ce qui est évidemment contraire à ce que l'Union européenne que Mme Brunel soutient, nous impose», estime t-elle. «Nous devons passer un accord trilatéral avec l'Italie et l'Espagne pour que nos marines nationales respectives convoient les bateaux qui arriveraient, jusqu'à leurs côtes d'origine, humainement» précise t-elle avant d'ajouter: «Cela évite que ces clandestins ne s'installent sur notre territoire et s'égayent dans la nature».
«Je pense également qu'accueillir sans le reconvoyer dans leur pays un seul de ces bateaux, serait lancer un signal terrible qu'il faut tenter l'aventure, au risque de perdre la vie» a ajouté la présidente du FN qui se rendra lundi sur l'île italienne de Lampedusa, où arrivent les clandestins, pour dénoncer cette situation et exposer ses propositions.
10 mars 2011
Commentaires
Rions un peu et relisons le célèbre roman de Jerome K.Jerome !
Cher abad, je l'ai lu adolescente et je riais à chaque page!