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Bernard Debré: " C'est humilier la France que d'avoir un homme qui soit comme lui, qui se vautre dans le sexe, et ça se sait depuis fort longtemps"

Publié le dimanche 15 mai 2011 à 08H04

 
DSK À PARIS

Reuters / Edgar Su

Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a été placé en garde à vue samedi à l'aéroport JFK, à New York, et pourrait être inculpé d'agression sexuelle sur une femme de chambre d'un hôtel de Times Square, à Manhattan.

L'ancien ministre socialiste de l'Economie, âgé de 62 ans, figure au nombre des prétendants à l'investiture du Parti socialiste pour l'élection présidentielle française de 2012. Favori des sondages, il n'a pas encore annoncé s'il se présenterait à la primaire qui se déroulera en octobre. Le dépôt des candidatures est prévu entre le 28 juin et le 9 juillet.

Une plainte le visant a été déposée samedi par une femme de chambre de 32 ans travaillant à l'hôtel Sofitel situé sur le 44e Rue Ouest, dans le coeur de Manhattan, a annoncé Paul Browne, porte-parole de la police de New York. "Nous nous attendons à ce qu'il soit formellement arrêté et inculpé dans l'heure", a dit Paul Browne qui s'exprimait à 23h15, heure locale (dimanche 03h15 GMT). "Il va être inculpé d'acte sexuel criminel, de tentative de viol et de séquestration", a-t-il ajouté. Le lendemain, la police de la ville annonçait que Dominique Strauss-Kahn a été inculpé dimanche d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration par le parquet de New York.

Selon le récit des faits fourni par le porte-parole, DSK serait sorti nu de la salle de bains de sa chambre d'hôtel, il aurait rejoint la femme de ménage dans la salle de séjour où elle se trouvait et l'aurait forcée à gagner la chambre où il aurait tenté de la violer. La jeune femme a raconté s'être débattue, mais Dominique Strauss-Kahn l'aurait alors entraînée vers la salle de bains et aurait tenté de l'agresser sexuellement. Il aurait également tenté d'empêcher sa fuite en fermant la porte de la chambre à clé. La femme de chambre est parvenue à se dégager et à donner l'alerte provoquant ce qui ressemble à un départ précipité de Dominique Strauss-Kahn.

"La police de New York s'est rendu compte qu'il (DSK) avait fui, il avait oublié son téléphone portable", a dit Paul Browne. "Nous avons appris qu'il se trouvait à bord d'un avion d'Air France. Ils ont retardé le départ de l'avion, il a été débarqué et placé en détention pour interrogatoire", a-t-il ajouté.

 La femme de chambre a été conduite par le service des urgences médicales à l'hôpital Roosevelt où elle a été soignée pour des blessures superficielles, a encore précisé Browne.

Citant un porte-parole de Port Authority, l'organisation gouvernementale gérant les infrastructures de transports de New York et du New Jersey, le New York Times précise que Dominique Strauss-Kahn a été appréhendé par des employés des autorités portuaires de la ville quelques minutes avant le décollage d'un vol d'Air France à destination de Paris. Le journal précise que l'interpellation a eu lieu à 16h45, heure locale : des employés en civil des autorités portuaires de New York et du New Jersey sont montés à bord du vol AF 23 d'Air France qui se trouvait sur le tarmac de l'aéroport et ont interpellé Dominique Strauss-Kahn.

"Train de vie"

Personne n'était joignable dans l'immédiat dans l'entourage de Dominique Strauss-Kahn, à Paris.

L'ancien ministre, nommé le 1er novembre 2007 directeur général du FMI, s'était retrouvé en 2008 au centre d'une controverse, accusé d'avoir eu une liaison avec l'une de ses subordonnées, Piroska Nagy, cadre d'origine hongroise employée au département Afrique du FMI. Une enquête interne avait conclu à l'absence d'"abus hiérarchique", mais DSK avait présenté des excuses en reconnaissant "une erreur de jugement".

Cette affaire intervient alors que plusieurs médias français ont publié cette semaine des informations sur le "train de vie" du patron du FMI après la diffusion d'une photo prise à Paris, lors d'un récent séjour destiné à préparer sa candidature, le montrant en train de prendre place dans une voiture de luxe, une Porsche Panamera. La voiture appartient à l'un de ses conseillers en communication, Ramzi Khiroun. Dominique Strauss-Kahn a décidé d'assigner en justice le journal France Soir "à la suite de la publication de fausses informations relatives à son train de vie".

Le patron du FMI s'est vu régulièrement contraint de lutter contre son image de "gauche paillettes" mais aussi sa réputation tenace de "séducteur". Le député socialiste de Paris Jean-Marie Le Guen, l'un de ses proches, a dénoncé samedi une campagne délibérée contre sa personne, orchestrée selon lui par l'Elysée.

Dominique Strauss-Kahn est présenté dans les enquêtes d'opinion comme le candidat le plus dangereux pour le président sortant Nicolas Sarkozy, dont la candidature à sa propre succession ne fait guère de doute. "Il y a maintenant une campagne tout à fait structurée, organisée, qui avait d'ailleurs été annoncée par M. Sarkozy et ses proches, qui veulent attaquer la personne de Dominique Strauss-Kahn", a dit Jean-Marie Le Guen sur Europe 1.

La présidence française n'a pas souhaité réagir à ces accusations. "Nous n'avons aucun commentaire à faire sur ces propos", a-t-on dit à l'Elysée.

La classe politique sidérée et prudente

L'inculpation de Dominique Strauss-Kahn pour agression sexuelle aux Etats-Unis a sidéré la classe politique française, qui souligne dimanche la présomption d'innocence due au patron du FMI tout en s'inquiétant des éventuels dégâts politiques et diplomatiques de cette affaire. Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste, a appelé les socialistes à rester "unis et responsables" face à "un coup de tonnerre". DSK, 62 ans, figurait au nombre des prétendants probables à la primaire socialiste qui se déroulera en octobre. Au vu des sondages d'opinion, il était considéré comme la meilleure chance des socialistes face au président sortant Nicolas Sarkozy.

Marine Le Pen, présidente du Front national, a estimé que la mise en cause de l'ancien ministre socialiste portait "un coup d'arrêt définitif" à sa candidature. Au sein même de son camp, certains estiment que son avenir est compromis même si les proches du directeur général du Fonds monétaire international soulignent que cette affaire ne lui ressemble pas.

Ainsi le député de Paris Jean-Marie Le Guen et le député-maire de Sarcelles François Pupponi assurent que les faits reprochés "n'ont rien à voir avec le Dominique Strauss-Kahn que l'on connaît". "Les choses vont changer", a déclaré sur Europe 1 Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand. "Je ne pense pas, sauf manipulation dans cette affaire, que 'DSK' soit candidat à la présidentielle", a ajouté le président de Planet Finance.

Ségolène Royal et François Hollande, candidats déclarés à la primaire socialiste, ont invité au respect et à la prudence. La présidente de Poitou-Charente a commenté avec mesure sur Europe 1 "une nouvelle bouleversante à propos de laquelle tout reste à vérifier". "Cet homme doit être respecté, sa famille doit être respectée", a-t-elle souligné. "Je ne veux pas instrumentaliser ce qui vient de se passer". "Je pense qùil serait indécent d'en faire un feuilleton toute la journée, toute la semaine", a-t-elle ajouté, jugeant "indignes" les attaques de certains élus.

François Hollande a dit sa "stupéfaction", précisant penser "à sa famille, à ses proches, à ses amis, aux socialistes qui apprennent cet événement sans le comprendre et en le mesurant, et puis aussi aux Français". "Il faut faire très attention. (...) Il faut se garder de toute conclusion prématurée", a dit le député de Corrèze sur Canal+.

En termes crus, Marine Le Pen a parlé sur BFM TV de la "relation assez pathologique qu' entretient M. Strauss-Kahn à l'égard des femmes". "La parole va se libérer et démontrer que M. Strauss-Kahn a semble-t-il un comportement depuis de nombreuses années connu de tous, caché par tous parce que c'est un petit peu le système en France», a dit la dirigeante d'extrême droite.

 Dominique Strauss-Kahn avait été mis en cause en 2008 pour une relation extra-conjugale avec une cadre du FMI d'origine hongroise. Il avait présenté ses excuses publiques pour une 'erreur de jugement' mais avait été disculpé d'abus de pouvoir par une enquête interne.

Le député UMP de Paris Bernard Debré a lui aussi porté de violentes accusations. Il a décrit sur Europe 1 "un homme peu recommandable". "C'est humilier la France que d'avoir un homme qui soit comme lui, qui se vautre dans le sexe, et ça se sait depuis fort longtemps", a-t-il dit. "Je trouve cela misérable et humiliant pour notre pays".

Pour François Bayrou, président du Mouvement Démocrate, "tout ceci est absolument confondant, infinement troublant et navrant". "C'est affreux pour l'image de la France (...) Ces événements, leur annonce, sont lourds de conséquences dans le monde entier", a-t-il déclaré sur BFM TV. Dominique Paillé, ancien porte-parole adjoint de l'UMP et vice-président du Parti radical, a qualifié la nouvelle d'"hallucinante". "Je ne vois pas comment le PS pourrait ne pas auprès de Dominique Strauss-Kahn déployer les arguments nécessaires - et là ils sont faciles à déployer - pour veiller à ce qu'il ne se porte pas candidat à la candidature", a-t-il dit sur BFM TV.

Source La Provence

Commentaires

  • bernard debré ?, en voilà ,un qui ferait mieux de se taire

  • @ VLAAMS: c'est un violeur lui aussi?

  • Pourquoi Bernard Debré ne réagit-il que maintenant, et de façon aussi virulente, aux pratiques honteuses de Strauss Kahn ?
    A mon avis pour "compenser ", en clair :voyez , moi Bernard Debré , je suis membre de la même communauté que DSK et pourtant je le condamne.
    Du trompe gogos.
    Tout le milieu politique et médiatique savait et pourtant DSK était programmé comme prochain président de la République .
    Il y a un sacré coup de balai à donner en France.

  • cela devait arriver et c'est réjouissant : la zizanie dans les rangs de l' ennemi abhorré .
    Mieux vaut queutard que jamais .
    Que le juge le massacre et le condamne à une lourde peine ferme : son copain reptilien madoff l'attend avec impatience .
    Qu' il fasse gaffe aussi en taule lors de la douche car le ramassage du savon est un exercice éprouvant !

  • C'est une telle honte pour la communauté, et c'était un samedi...

    De plus, il s'agit d'une jeune femme noire!

  • Sodomiser une schwartzer ! Quelle humiliation pour l'Israël !

  • B Debré doit avoir des informations précises qui l’ont amené à faire ces déclarations. Est-ce que cela signifie que les amis socialistes de DSK ne savaient rien ?
    Ceci étant, je suis bien d'accord avec Cat.

  • Toute la classe politique savait...
    Partouzes, échangismes...

    Mais les langues ne se délient que maintenant...
    Et BHL, Sabban, Guigou et autres continuent à le défendre, voire à nier les faits, en prétendant à un "complot"!

    Il harcelait même les hôtesses de l'air! Une d'elles lui a flanqué une paire de gifles, mais n'a pas osé porter plainte. "Il envoyait les mains", comme on dit dans le Midi...

    Je salue la justice américaine, véritablement démocratique, et la juge Melissa Jackson.

  • Je salue également le courage de la jeune femme de chambre.

  • @ marcel: il est je crois incarcéré dans le même prison que Madoff?
    J'étais presque sûre qu'il allait remis en liberté sous caution: eh bien non! En taule, comme les pauvres!

  • Quand on lit la déclaration sur le blog de Debré , habitué au passage de l'émission "les grandes gueules ", on peut percevoir que ce dernier est en réalité furieux que DSK ait terni , non l'image de la France , mais l' image de l'UMPS.
    Et Debré finit par cette déclaration recuite :

    "J'ai honte car vos frasques risquent une nouvelle fois de donner des voix aux extrêmes.
    Disparaissez et vite."

    Pr. Bernard DEBRE
    Ancien Ministre
    Député de Paris

  • @gaelle:

    c'est surprenant en effet et je pe,nsais comme vous .
    Se peut-il que Déesse Queue possède des dossiers compromettants sur des politiques et magnats , ce qui lui permettrait de ne pas être emprisonné en fin de compte ?

  • les cris d,orfraie des édiles socialistes, contre la police et la justice Américaine , sont un régal !!
    quelle bande d,hypocrites!!
    salutations.

  • @ marcel, il possède certainement des dossiers compromettants, des photos, mais pour le moment et pour un bon moment, il se trouve aux Etats-Unis et ne peut guère en faire état. On lui a retiré son passeport. C'est sa femme qui pourrait les ressortir. Mais les hommes politiques américains ne sont certainement pas compromis, ou alors ce serait à lui de se méfier!!!
    On n'a pas l'air de trop rigoler là-bas, question sexe et viol!Il ne les impressionne pas du tout!
    A la prison de Rikers Island, il porte les mêmes vêtement que les autres prisonnniers.
    Il a enfin rencontré la vraie Démocratie, sans pitié...
    Le FMI: personne n'est irremplaçable, et Lagarde guette sa place!

    Bill Clinton a terminé sa carrière politique avec Monica Lewinski...
    Un coup monté par Hilary?

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