14 000 détenus vivent sur cette île - (Cliquez sur la photo)
On la surnomme « The Rock » (le Rocher), à l'instar de l'ancienne prison légendaire située de l'autre côté du pays, sur l'île d'Alcatraz. Un endroit « surpeuplé », où la nourriture « est horrible » et où « il existe un véritable danger pour les personnes célèbres de se faire agresser »... Bienvenue à Rikers Island, gigantesque complexe carcéral construit dans les années 1930 sur une petite île du même nom, sur l'East River, à l'est de Manatthan. Pour y accéder, une seule option : emprunter le Francis R. Buono Memorial Bridge, un pont qui relie l'île au quartier du Queens.
Le complexe est gigantesque : plus de 14.000 détenus y vivent, répartis dans dix bâtiments, et plus de 7.000 officiers y travaillent. Considérée comme la plus grande maison d'arrêt au monde, Rikers Island s'étend sur plus de 2 km². A titre de comparaison, la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande d'Europe, abrite 3.800 détenus sur 0,7 km²...
Réputation « ultra-violente »
Pourtant, ce qui impressionne le plus n'est pas la taille, mais la réputation ultra-violente de la prison, qui a d'ailleurs inspiré plusieurs morceaux de rap. Et pour cause : Lil Wayne et Tupac Shakur, deux chanteurs qui cumulent plusieurs millions d'albums vendus, y ont séjourné. Le premier a été libéré après une courte peine pour port d'arme en 2010. Le second, reconnu coupable d'abus sexuels, y a passé une dizaine de mois quelques années avant qu'il ne soit abattu en 1996 à Las Vegas.
Depuis, le taux de criminalité dans l'enceinte a chuté drastiquement, mais « cela reste néanmoins une prison et certains détenus peuvent se montrer violents, et les gardiens pas toujours capables de contrôler la situation », explique un avocat new-yorkais. « Les détenus se regroupent en général par couleur de peau et par ethnie, à l'image des quartiers de la ville de New York », précise Ted Conover, ancien maton qui a travaillé à la centrale de Sing Sing, une autre prison de New York, au début des années 2000. « Il y a, entre autres, le gang des Cinq pour cent, composé d'Afro-Américains musulmans. C'est l'un des gangs les plus développés dans les prisons de l'Etat. Il y a aussi le gang des Latin Kings, essentiellement composé de Portoricains. Et puis le BTK (Born to Kill, "Né pour tuer", NDLR)... »
« Si tu es blanc, tu n'as droit à rien »
Johnny, 24 ans, un Américain blanc provisoirement détenu à Rikers, dépeint, lui, un « enfer sur terre ». « Les détenus se battent, se provoquent, se volent entre eux. Ça se passe souvent au grand jour, sous les yeux des surveillants, qui ne bougent pas le petit doigt. A chaque fois que j'allais les voir pour me plaindre, ils me répondaient : "C'est ça, la prison. Il faut que tu t'y fasses." De plus, les Blancs sont en minorité dans les prisons new-yorkaises. Et si tu es blanc, tu n'as droit à rien. » Robert, 51 ans, un éducateur spécialisé venu rendre visite à un ami qui lui donnait des coups de fil désespérés parce qu'il voulait changer de vêtements, se souvient. « J'y suis allé un vendredi : c'est le jour de visite des détenus dont la première lettre du nom est comprise entre A et L. Tu as entre 45 minutes et une heure pour leur parler. Mon ami avait des traces de coups sur sa tête. Il m'a dit que, la veille, quatre types sont arrivés à 4 heures du matin dans sa cellule pour le violer. Il m'a aussi dit que les surveillants laissaient les détenus les plus forts diriger la prison... »
Seul dans sa cellule
DSK, surveillé jour et nuit par un gardien, est, lui, incarcéré dans le West Facility, la plus petite des unités, spécialisée dans la détention de prisonniers souffrant de maladies transmissibles. Seul dans sa cellule, il vivra complètement à l'écart de la trentaine de détenus de son unité, notamment au moment des activités physiques ou pour se rendre dans la salle commune de télévision. « Il ne s'agit pas d'isoler un détenu de tout contact humain, il s'agit de s'assurer qu'un détenu n'est pas agressé d'une manière quelconque en raison de sa célébrité », expliquait mardi un porte-parole de l'administration pénitentiaire américaine. Seuls « loisirs » autorisés : la possibilité pour l'ancien ministre d'accéder à la lecture de la presse chaque jour. Mais l'extinction des feux opérera pour lui comme pour les autres. A 23 heures.
Commentaires
si tu es blanc . .!!! une prison rasciste , mais évidemment les défenseurs de drh n,y trouvent rien à redire!!!
par contre dsk sera protégé et ne sera pas l,objet de violences de la part des afro-américains musulmans!!
salutations.
Si ses gardiens sont des noirs musulmans... ce qui est fort possible...
Mais il semble bien aimer les Blacks?
Oui,"seul" ! Mais hier, la TV nous disait qu'il avait quand même un menu VIP ! Du veau aux pâtes et le soir du poisson !
Chère tania, ce menu "fin" doit être rempli de bromure pour le calmer! - Il paie très cher pour manger un peu plus copieux... L'argent achète presque tout...Les gardiens sont pauvres...