De la fumée s'élève au-dessus de bâtiments de Tripoli, tôt dans la journée de mardi. L'aviation de l'Otan a procédé tôt mardi à une série de raids nocturnes parmi les plus violents depuis le début, à la mi-mars, des opérations militaires en Libye et une douzaine d'explosions ont retenti dans la capitale aux premières heures de la journée. (Reuters/Louafi Larbi)
L'aviation de l'Otan a procédé tôt mardi à une série de raids nocturnes parmi les plus violents depuis le début, à la mi-mars, des opérations militaires en Libye.
Une douzaine d'explosions ont retenti dans la capitale aux premières heures de la journée.
Moussa Ibrahim, porte-parole du gouvernement libyen, a fait état mardi soir de 19 morts. Le précédent bilan était de trois morts et de 150 blessés.
Les raids visaient la caserne de la Garde populaire, le bâtiment était vide et les blessés sont des personnes habitant à proximité, a-t-il déclaré.
L'agence de presse officielle libyenne Jana rapporte que la mosquée Nouri Bani de Tripoli a été touchée mais cela n'a pu être confirmé de source indépendante.
L'onde de choc déclenchée par les frappes a été si puissante que du plâtre est tombé des plafonds de l'hôtel où résident les correspondants étrangers à Tripoli, à environ deux kilomètres du quartier général de Mouammar Kadhafi.
"C'est certainement, en ce qui concerne une cible unique, l'attaque la plus importante et la plus concentrée que nous avons effectuée à ce jour", a déclaré un responsable de l'Otan à Bruxelles.
Selon l'Otan, engagée depuis deux mois aux côtés des rebelles, c'est un dépôt de véhicules proche du siège du gouvernement qui a été pris pour cible.
"Cette installation est connue pour avoir été utilisée au début de la répression à l'encontre de la population, en février 2011, et qui a continué à l'être ensuite (pour) le réapprovisionnement des forces fidèles au régime qui s'en prennent à des civils innocents", assure l'état-major de l'Alliance dans un communiqué.
Des journalistes, dont les mouvements sont étroitement contrôlés par les autorités, ont été conduits après les raids à l'hôpital central de Tripoli, où les corps de trois hommes touchés à la tête leur ont été présentés.
Un autre homme prénommé Hatim, blessé aux bras et aux jambes, leur a raconté que le toit de sa maison, proche des installations militaires, s'était effondré sur lui et les siens pendant le bombardement.
Emmenées par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, les forces de l'Otan procèdent à des frappes aériennes depuis l'adoption en mars de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu qui autorise le recours à la force pour protéger les civils de la répression.
"Nous sommes réticents à utiliser la force mais lorsque nos intérêts et nos valeurs se rencontrent, nous savons que nous avons la responsabilité d'agir", écrivent le président américain, Barack Obama, et le Premier ministre britannique, David Cameron, dans une tribune publiée mardi par le Times.
"C'est pour cette raison que nous avons mobilisé la communauté internationale pour protéger le peuple libyen du régime du colonel Kadhafi."
"Nous avons dégradé sa machine de guerre et empêché une catastrophe humanitaire. Et nous continuerons à faire respecter les résolutions de l'Onu avec nos alliés jusqu'à ce qu'elles soient complètement appliquées", ajoutent-ils.
La France a quant à elle décidé d'intensifier son intervention en engageant des hélicoptères d'attaque dans les opérations de combat. "Les Britanniques, qui ont des moyens comparables aux nôtres, vont faire la même chose que nous", a assuré le ministre de la Défense, Gérard Longuet.
Aucune décision n'a encore été prise à ce propos, a toutefois déclaré mardi le secrétaire d'Etat britannique aux Forces armées, Nick Harvey.
"Nous pensons que le temps travaille contre Kadhafi, qu'il ne peut reprendre le contrôle du pays", a commenté lundi Hillary Clinton, jugeant légitime et crédible le conseil de transition mis sur pied à Benghazi par les opposants du dirigeant libyen.
"Leurs capacités militaires s'améliorent et quand, inévitablement, Kadhafi partira, une Libye nouvelle sera prête à aller de l'avant. Nous avons pleinement confiance dans le fruit de nos efforts conjoints", a poursuivi la secrétaire d'Etat lors d'une conférence de presse à Londres.
24/05/11
Commentaires
Un jour ou l’autre nous devrons payer ces massacres du peuple Libyen !
C'est un massacre abominable, honteux! Car ce sont des civils qui meurent ou sont gravement blessés à Tripoli!
Et Sarkozy appuie ce carnage! Quelle déchéance pour l'armée française que de telles opératrions!
On ne pense plus aux otages..
Mais BHL doit être satisfait, et c'est l'esentiel!!!
Obama obéit à ses Maîtres supérieurs!. Et la guerre fait diminuer le chômage. Les usines d'armement tournent!
" les forces de l'Otan procèdent à des frappes aériennes depuis l'adoption en mars de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu qui autorise le recours à la force pour protéger les civils de la répression."
Bande d'hypocrites !
Et la répression dans les pays communistes ?
David Cameron semble encore plus cynique, fanatique et vicieux que Sarkozy, c'est dire .