L'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique, visé par une enquête pour viol et agression sexuelle, passe la nuit dans les locaux de la police judiciaire de Versailles.
L'homme politique Georges Tron, visé par une enquête pour agressions sexuelles, a été placé en garde à vue lundi, à la police judiciaire de Versailles. Une élue municipale de la ville de Draveil, dont Georges Tron est maire, est elle aussi entendue par les enquêteurs. «M. Tron et son adjointe vont tous les deux passer la nuit en garde à vue. Sa garde à vue doit durer 24 heures et peut être prolongée de 24 heures», a déclaré lundi soir le procureur. Une perquisition a également eu lieu lundi à la mairie.
Le parquet d'Evry avait ouvert fin mai une enquête préliminaire pour viol et agression sexuelle à la suite de la plainte de deux ex-employées municipales de Draveil. L'ancien secrétaire d'Etat à la fonction publique devait être confronté à ces deux accusatrices, mais aussi à une troisième, qui a «récemment porté des accusations» contre Georges Tron, selon une source de l'enquête. On ignorait s'il s'agissait d'une employée municipale, comme les deux autres.
Des massages intimes dans le bureau du maire
Les deux premières femmes avaient affirmé à la police avoir subi des attouchements sexuels de la part du maire. Les faits se seraient produits de janvier 2007 à mars 2009, pour la première plaignante et de septembre 2008 à septembre 2010 pour la seconde. Selon les deux femmes, Georges Tron prenait prétexte la pratique de la réflexologie pour leur caresser les pieds. Selon elles, les gestes se seraient transformés en véritables agressions sexuelles. «Les choses ont vite dégénéré», expliquait au Parisienl'une d'entre elles.
Georges Tron, qui n'a pas été mis en examen dans cette affaire, avait été contraint de démissionner du gouvernement le 29 mai, mais il est resté maire de Draveil. Les médias français avaient publié de nombreux témoignages anonymes le mettant gravement en cause.
En présentant sa démission, Georges Tron s'était défendu de tout comportement répréhensible. Il avait laissé entendre qu'il était victime d'une vengeance orchestrée par des membres de la famille Le Pen. «Je ferai une affaire personnelle de faire reconnaître mon innocence», avait alors expliqué Georges Tron dans sa lettre de démission.
Source Le Figaro - 20/06/11
Commentaires
Guili-guili !
On attend le "perp-walk" avec impatience !
Il est à la tête de Draveil, commençait par les pieds mais remontait vers le tronc ;o)
Très bon, Philippe! ;°)