Le sénateur-maire de Neuilly-sur-Marne, reconnu coupable d'avoir commis des agressions sexuelles sur une ex-employée municipale, a annoncé lui-même son départ devant la commission des conflits du parti.
Après les affaires Tron et DSK, la commission des conflits du PS, chargée de statuer vendredi sur l'appartenance au parti du sénateur-maire Jacques Mahéas, condamné pour agression sexuelle, était attendue au tournant. Elle n'aura finalement pas eu à prendre de décision, l'édile socialiste de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) ayant choisi par lui-même de démissionner. Membre du PS depuis 1974, il a annoncé sa décision pendant son audition par les 38 membres de la commission, présidée par Bernard Pignerol.
Les premiers éléments de cette affaire remontent à l'été 2002. Deux employées de la mairie de Neuilly-sur-Marne dénoncent le même type d'actes : baisers forcés, attouchements.... Après le retrait d'une des plaignantes, Jacques Mahéas est condamné en juin 2008 en première instance à 4 mois d'emprisonnement avec sursis et 35.000 euros de dommages et intérêts, pour des agressions sexuelle. L'élu dit être victime d'un complot ourdi par un élu local de gauche, et fait appel. En 2009, sa peine est transformée en une amende de 10.000 euros. Après un ultime pourvoi en cassation, rejeté, sa condamnation devient définitive en mars 2010.
Un soutien embarrassant pour Hollande
Dans une lettre envoyée mi-avril à Martine Aubry, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, et Gaëlle Lenfant, secrétaire nationale au droit des femmes, demandent l'exclusion de Jacques Mahéas du parti, estimant que ses actes et sa condamnation «sont de nature à porter préjudice au parti». Arrive l'affaire DSK, au mois de mai. Pour le PS, Jacques Mahéas devient gênant. Se voulant exemplaire, la direction du PS convoque la commission des conflits, malgré les plusieurs demandes de renvois formulées par Jacques Mahéas.
Plusieurs personnalités du PS demandent son exclusion, notamment le député PS de l'Essonne Manuel Valls et le sénateur David Assouline, secrétaire national du PS à la communication. Le maire de Neuilly-sur-Marne continue de nier les faits, criant à «un complot politique» contre lui en raison notamment de son «soutien» à François Hollande, candidat à la primaire socialiste, dont il se dit «ami». Embarrassée, la garde rapprochée du député de Corrèze a réplique finalement par la voix de Stéphane Le Foll, affirmant n'avoir pour lui «aucune mansuétude».
08/07/11
Commentaires
si l,on comprend bien , ce genre d,affaire est génante pour le parti, car mise sur la place publique , sinon on étouffe , on lave le linge sale dans la famille, le lambda , pas mis au courant , et on continue à dire que le parti de la vertu et de la morale c,est nous!!
ç,est emmerdant le peuple!!!
salutations.
Il doit y avoir une foule d'affaires semblables que l'on ignore! JM a sauté un peu comme un fusible! - Apparement, les faits sont moins graves que pour le Varan!