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Un cadre d'Accor sanctionné après une plaisanterie douteuse sur l'affaire DSK

On ne peut pas rire de tout. Le directeur de la gestion des risques du groupe Accor vient de l'apprendre à ses dépens. Xavier Graff, qui était de permanence le 14 mai, lorsque Dominique Strauss-Kahn était arrêté par la police de New York après son fameux passage à l'hôtel Sofitel, propriété du groupe français, s'est mis dans une fâcheuse situation à la suite d'une plaisanterie envoyée par mail. Celle-ci pourrait lui coûter cher sur le plan professionnel.

Le 24 juin, après avoir entendu son ami, le colonel Thierry Bourret, patron de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), disserter sur France info à propos du dopage sur le Tour de France, M. Graff lui envoie ce message douteux : "Au Sofitel NY, nous avons réussi à 'faire tomber' DSK. Nous espérons que l'Oclaesp arrivera à faire tomber quelques cyclistes tricheurs cet été."

COUP DE FIL D'UN JOURNALISTE

M. Graff a beau expliquer aujourd'hui qu'il s'agissait d'une "plaisanterie", l'affaire va très vite lui échapper dans la mesure où il avait envoyé une copie à 18 autres destinataires, pour la plupart membres du ministère de l'intérieur. Effet boomerang assuré lorsque le directeur de la gestion des risques reçoit le coup de fil d'un journaliste lui demandant de préciser ce qu'il a voulu dire au travers de son mail.

M. Graff prend alors conscience de sa bévue et décide enfin d'alerter la direction du groupe. Sans doute trop tard. D'autant que le directeur de la gestion des risques aggrave son cas dans l'édition de l'hebdomadaire Le Point du 21 juillet. L'homme revient sur l'affaire DSK en affirmant, cette fois très sérieusement : "Il y a eu un loupé incompréhensible, j'aurais dû être prévenu beaucoup plus tôt. C'est par mail que j'ai appris la nouvelle du directeur du Sofitel NY", précise-t-il. René-Georges Querry, responsable depuis 2003 de la sécurité au sein du groupe Accor, affirme avoir prévenu l'Elysée à 23 h 45, soit quatre heures après que le Sofitel ait alerté la police new yorkaise.

Plaisanterie douteuse dans un premier temps, commentaires a posteriori sur l'affaire dans un second : pour Denis Hennequin, le patron d'Accor, c'en est trop. "M. Graff est tenu dans le cadre de ses fonctions à un devoir de réserve, qu'il ne s'est pas appliqué à lui-même", commente-t-on chez Accor. Le groupe a donc "décidé d'engager une procédure de sanction disciplinaire à l'encontre de Monsieur Graff". L'homme a été convoqué mercredi 27 juillet par la direction, qui, pour le moment, ne précise pas la nature des sanctions qui pourraient être prises à son encontre.

 

Commentaires

  • la plaisanterie ne devrait pas étre sanctionné, méme si cet individu a été un peu lourd en la relatant à la cantonnade!!
    salutations.

  • Etait-ce vraiment une plaisanterie ?

  • Cher abad, je me suis posé la question comme vous! - Au Sofitel NY, il devait être connu pour les troubles qu'il occasionnait dans l'hôtel en harcelant le personnel féminin, en faisant venir des prostituées... Cela pouvait déplaire fortement aux clients normaux. Il y a dû y avoir des plaintes.

  • Bref, il devait être devenu indésirable, malgré son argent, d'où cette "plaisanterie" qui semble exprimer un certain soulagement...

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