1894-1987
En Bavière, la tombe du bras droit de Hitler était devenue l'objet d'un culte malsain. Ses restes ont été exhumés et brûlés.
Le 17 août, date anniversaire de sa mort, rassemblait plusieurs centaines de personnes, parfois des milliers, autour de sa tombe. Devenue un lieu de culte pour néonazis, la sépulture de Rudolf Hess, l'ancien bras droit d'Adolf Hitler, érigé en martyr par les nostalgiques du IIIe Reich, faisait la honte des habitants de Wunsiedel, un petit village de Haute-Franconie en Bavière. Depuis mercredi, le tombeau controversé n'existe plus. Les restes de Hess ont été exhumés et brûlés. Sa pierre tombale portant l'épitaphe «Ich habe gewagt», «j'ai osé», a été retirée.
L'opération a été organisée dans la plus grande discrétion dans la nuit de mercredi entre 4 et 6 heures du matin avec l'accord de ses descendants, rapporte le quotidien Süddeutsche Zeitung. Sa petite-fille qui avait tenté de s'opposer à l'opération a finalement reconnu que la tombe de Hess était devenue le lieu d'un culte malsain. Elle répandra ses cendres en pleine mer. La paroisse protestante de Wunsiedel, une commune de moins de 10.000 habitants proche de la frontière tchèque, avait décidé de ne pas renouveler la concession familiale où reposait l'ancien responsable nazi pour tenter de prévenir les rassemblements néonazis.
Rassemblements néonazis
Considéré comme un martyr dans les milieux néonazis, l'ancien dauphin de Hitler est l'objet d'un culte des extrémistes de droite, qui se sont longtemps rassemblés devant sa tombe, tous les ans, le 17 août. La municipalité de Wunsiedel était toutefois parvenue à faire interdire ces rassemblements au terme de plusieurs années de bataille judiciaire. En 2004, quelque 5 000 néonazis s'étaient encore réunis dans la petite ville, au grand dam des habitants.
Ancien numéro deux du parti national-socialiste (NSDAP) au début du règne d'Adolf Hitler, Rudolf Hess s'était rendu en Grande-Bretagne en 1941 pour tenter de négocier un accord de paix. Il avait été fait prisonnier par les Britanniques après son saut en parachute et fut détenu en Grande-Bretagne jusqu'à la fin de la guerre.
Il avait été condamné à la réclusion à perpétuité lors du procès des dignitaires nazis à Nuremberg. Il n'y avait pas exprimé le moindre regret et avait rejeté toute culpabilité, se félicitant au contraire d'avoir fidèlement servi l'Allemagne et son Führer. Il s'est pendu dans sa cellule de la prison de Spandau, à Berlin-Ouest, dont il était le seul détenu, avec un câble électrique, au bout de 41 ans d'emprisonnement. Réfutant la thèse du suicide, ses supporteurs soutiennent qu'il a été assassiné par les SAS ou la CIA et l'ont érigé en martyr.
Hess avait indiqué dans son testament vouloir être enterré dans le cimetière protestant de Wunsiedel où ses parents avaient une maison de vacances. La paroisse avait accepté, pour respecter ses dernières volontés. Mais elle avait regretté sa décision face à l'afflux de nostalgiques du IIIe Reich dans la commune. Le mystère n'a jamais été levé sur la signification de l'inscription «j'ai osé» sur sa tombe. Wunsiedel espère que les hordes de néonazis se rassembleront désormais ailleurs pour tenter de lui trouver un sens.
Source Le Figaro - 22/07/11
Commentaires
Cette affaire est GRAVISSIME .
POLPOT est toujours là , en Occident .
Même modus operandi .
Comme quoi les prétendus démocrates, républicains, etc,etc… ne respectent rien, pas même les morts : ce ne sont que des profanateurs de tombes. Il faut dire qu’il y a deux siècles, ils avaient bien commencé en profanant les tombes des rois de France.
il ne serait surement jamais sorti de la prison de Spandau , car il devait connaitre certains dossiers , à ne pas divulguer au grand public!!
le nazisme est mort et bien mort , je vois pas en quoi le Systéme peut en avoir peur, sauf à servir d,épouventail à gogos!!
salutations.
Quelle horreur !
Il n'y aurait donc même pas la paix pour les morts ?
Il n'y aurait plus le respect des dernières volontés ?
Et cela se passe en Allemagne !
Où est passé cet occident que nous aimons si, maintenant,ON y profane les morts couchés dans leur terre, leur patrie, leur "Vaterland", la terre de leurs pères?