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Un bridge découvert dans un pot de rillettes !

Une famille de Saint-Malo dit avoir découvert un bridge dentaire sous la couche de graisse ! Le fabricant sarthois soutient que c'est impossible. L'agroalimentaire est parfois confronté à ce type de litiges.

L'histoire des Angevins qui, début août, ont découvert une dent dans un steak haché, a rappelé un bien mauvais souvenir aux Lemaistre. Dimanche 6 février, ils préparent le déjeuner familial. C'est Jean, 82 ans, qui se charge d'ouvrir le pot de rillettes tandis que son fils Jean-Michel, 54 ans, et ses deux petits-fils s'occupent des autres charcuteries. Après avoir ôté la graisse, Jean bute sur du dur. « C'était un bridge monté de deux fausses dents en alliage et de deux dents saines avec leurs racines, raconte Jean-Michel. Mon dentiste a estimé l'appareil à environ à 1 500 € ».

 Le lendemain, le grand-père rapporte le pot au Super U de Pleurtuit (Ille-et-Vilaine), où il l'a acheté. « En douze ans dans la distribution, je n'ai jamais vu cela », constate Véronique Raffray, la directrice. Jean-Michel prend alors l'affaire en main. Il envoie un premier courrier au fabricant sarthois, puis à la demande de l'entreprise, expédie le bridge. « Dès lors, nous n'avons plus eu de nouvelles. Aucune excuse, aucune réponse. On ne nous a même pas dédommagés. On nous a pris pour des maîtres chanteurs. »

« Malgré son caractère étonnant, nous avons pris cette affaire au sérieux, assure Gilles de Gallard, le directeur général de Lhuissier Bordeau Chesnel, à Champagné. La rillette n'est pas un produit de première nécessité. S'il y a des doutes, les clients n'achètent pas. L'entreprise est donc très vigilante. »

Le produit est d'abord dosé, recouvert de graisse, puis operculé, avant de passer au détecteur de métaux qui est contrôlé tous les jours. « Deux tests ont été effectués, dont un avec le bridge envoyé par M. Lemaistre. L'appareil l'a, à chaque fois, rejeté. » Gilles de Gallard écarte un acte de malveillance commis par des salariés.

La Direction départementale de protection des populations (DDPP) de la Sarthe, saisie par Jean-Michel Lemaistre, a effectué un contrôle et n'a rien constaté. « Je n'ai pas de doute sur le processus de fabrication, souligne François Kirschen, le directeur adjoint. Si la famille est de bonne foi, la seule hypothèse possible serait l'acte de malveillance. Mais ce serait à la justice d'éclaircir cette affaire. » François Kirschen reçoit trois ou quatre plaintes de ce type par an. Il s'agit souvent d'erreurs de fabrication (des bagues de poulets « oubliées » dans des nuggets) ou de blagues entre clients (une araignée balancée en douce dans l'assiette du copain). Mais, admet-il, « dans les trois quarts des cas, nous n'avons pas d'explication ».

 Nadine PARIS.

 Ouest-France - 25 août 2011

Commentaires

  • On se rapproche chaque jour de "Soleil Vert" !
    Bientôt des tablettes vitaminées faites avec des petits vieux liquidés avant qu'il ne touchent leur maigre retraite ?

  • Ces incidents se multiplient depuis quelques temps. C’est à se demander s’ils ne sont pas le résultats d’actions concertées en vue de détruire les produits boucherie et de charcuterie non-hallal ou non-casher.

  • "Nous n'avons pas les mêmes valeurs": en effet!

    Toujours des dents humaines dans ces chairs moulinées... Etrange tout de même...

  • @ abad: il doit y avoir des dentistes qui travaillent chez Bordel-Quenotte! ! ;°)

  • @ téléphobe: moi j'y crois. Sans rire. Un jour, le scandale va éclater!

  • Un bridge avec des dents saines...? On pourrait penser à l'élimination d'un cadavre comme dans le film avec de Funès "L'aile ou la cuisse"... Certains sont coulés dans le béton d'autres pressurés...

  • @ babotchka: c'est à cela que je pense... La chair de porc et la chair humaine ont, paraît-il, à peu près le même goût...

    Autre hypothèse: des employés, au courant de cette pratique infâme, tentent de la signaler en introduisant des dents humaines dans ces chairs moulinées, réduites en purée...

    Je ne peux pas croire que de braves gens gâchent leur repas de famille en mettant leurs vieilles dents dans un pot de rillettes (ou dans des saucisses). Un dédommagement? La marque ou la grande surface leur offriront un autre pot, c'est tout. Ils n'ont rien à gagner à manigancer une supercherie aussi répugnante. Que des ennuis en fin de compte.

    Il y a bien un mystère qu'on ne cherche pas élucider.

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