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Le plus "minable" des deux...

 

Maurice Szafran

Billet d’humeur

Marianne, hebdomadaire créé par l’inénarrable Jean-François Kahn, s’est longtemps singularisé par une détestation obsessionnelle de Nicolas Sarkozy. Pas très original, mais il faut bien vendre… Avec des couvertures aussi « mythiques » que « N’ayez pas peur » (lendemain du 2nd tour de l’élection présidentielle 2007), « Est-il fou ? » ou « Le voyou de la République », les rédacteurs ont pu poser en parangons de liberté de ton journalistique, voire en chantres de l’impartialité : pensez, il leur arrivait de temps à autre d’égratigner la gauche !

Cela ne suffisait certes pas à mériter un brevet de libres penseurs, mais justifiait surtout le visionnaire soutien longtemps apporté à… François Bayrou (Jean-François Kahn ayant d’ailleurs poussé la logique jusqu’à être candidat aux régionales 2010 sous les couleurs du Modem).

Depuis, JFK a cédé la place à Maurice Szafran, lequel vient de signer un éditorial sanglant, sobrement intitulé « Minable Marine Le Pen ! ». Rien que çà… Motif de cette tardive montée de sève ? La Présidente du Front national a regretté que le président français, de la République française, n’ait pas donné un prénom français à sa petite dernière. Comme elle avait en son temps regretté qu’une ministre, issue de l’immigration, n’ait pas donné un prénom français à sa petite fille (Zohra Dati).

Le sieur Szafran n’a visiblement pas envisagé qu’un président de la République et un Garde des Sceaux, par ailleurs promoteurs permanents de l’intégration, auraient pu mettre en pratique leurs théories, en ancrant leur progéniture dans la tradition française par ce biais tout simple : leur donner un prénom rappelant qu’ils ne sont pas français que par la naissance. Les Asiatiques présents en France l’ont, eux, compris depuis longtemps, et donnent majoritairement à leurs enfants des prénoms traditionnels. Comme par hasard, ce sont les ressortissants de ces communautés qui sont aujourd’hui les mieux intégrés dans notre pays. Idem pour les Portugais, Espagnols ou Italiens. N’en déplaise à Maurice Szafran, l’intégration n’est pas un phénomène passif : elle ne peut devenir effective qu’avec l’assentiment et la volonté de ceux qui la réclament…

Hormis le problème de fond, on sait désormais à quoi s’attendre de la part des « esprits libres » de Marianne dans les mois à venir : un dénigrement hystérique de chaque parole, chaque attitude, chaque déplacement de Marine Le Pen. Mais qui diable empêche Maurice Szafran d’emboîter le pas de son prédécesseur ? Puisqu’il se prend pour un politique, qu’il se jette dans l’arène, prenne des coups justifiés ou non, et ferraille contre les journalistes de mauvaise foi ! Passé de l’autre côté de la barrière, il serait ô combien intéressant de guetter son endurance aux injures gratuites…

En attendant, le journaliste joue sur du velours : s’en prendre à Marine Le Pen, de la même manière que ses confrères et lui s’en prenaient à Jean-Marie Le Pen, quelle témérité ! Quelle bonne conscience à peu de frais ! Bien au-dessus de cette mesquinerie, la Présidente du Front national ne s’abaissera évidemment pas à répondre sur le même ton.

Histoire de rire, nous aimerions que Maurice Szafran – une fois, rien qu’une fois – titre sur le qualificatif de « minable », appliqué à un ponte de l’UMP ou du PS, voire au président de la République lui-même… Le retour de bâton ne se ferait pas attendre ! Reste que cela demande du courage, un vrai courage intellectuel, qualité inconnue des gesticulateurs et criailleurs de service ; en bref, des minables.

NPI

Commentaires

  • ce journaleux qui va à la soupe, ne prendra pas de risques envers les puissants , ses articles resteront toujours aussi minables que lui!!
    salutations.

  • Cette réaction de peur prouve qu’ils commencent à croire qu’un succès de Marine est possible. Et leur seul argument contre elle est l’insulte.

  • Maurice, il est aussi laid que le Polnareff ;o)

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