La direction du collège Cévenol, mise en cause dans nos colonnes par la mère d' Agnès, l'adolescente de 13 ans, violée, assassinée et brûlée mercredi par un camarade de son établissement, se défend.
Lors d'une conférence de presse, l'équipe dirigeante a reconnu avoir eu connaissance des quatre mois de prison effectués en 2010 par le meurtrier présumé, mais a assuré ne rien savoir des motifs de cette détention. Ni de l'ampleur et de la gravité de son cas. «Nous sommes sidérés», a déclaré l'équipe de direction du collège, de «l'inconséquence et de l'irresponsabilité» du système «qui ne nous ont pas tenus au courant.»
La direction «sidérée»
«La direction a découvert, en même temps que les parents d'Agnès, l'effroyable vérité. Nous avions accepté dans notre établissement un jeune garçon convaincu de viol», a déclaré Jean-Michel Hieaux, vice-président du collège.
«Nous n'avons pas à nous immiscer», a répondu un autre responsable de l'établissement, Albert Munoz, à un journaliste l'interrogeant sur le fait que le passé judiciaire n'avait pas été demandée aux parents du jeune homme lors de l'inscription. «Si la justice dit que ce jeune est réinsérable (...), c'est notre mission que de pouvoir l'accueillir», a déclaré Philip Bauwens, directeur du Collège-lycée cévenol, déplorant un «cloisonnement» entre institutions qui, selon lui, a conduit à ce drame.
«Un système inconséquent et irresponsable»
Un peu plus tôt, Philip Bauwens avait lancé la polémique en déclarant: «Nous avions des éléments de sa scolarité, mais pas connaissance de son passé judiciaire. On savait qu'il avait eu des ennuis avec la justice, mais on n'en connaissait pas la nature. Et nous n'avions aucun contact avec les services de justice». Il s'est dit «sidéré que, par inconséquence et irresponsabilité, un système puisse permettre à un jeune particulièrement violent d'être accueilli dans un internat mixte, ouvert, en pleine nature».
Cette conférence de presse était particulièrement attendue : ces dernières heures, l'établissement s'est retrouvé au coeur de la polémique, le parquet ayant laissé entendre que l'équipe dirigeante était au courant des problèmes du jeune homme lors de son inscription.
Les conditions du contrôle judiciaire respectées
Le meurtrier présumé, un lycéen de 17 ans, avait été mis en examen pour viol sur une mineure en août 2010 dans le Gard. Il avait ensuite effectué quatre mois de détention provisoire avant d'être placé sous contrôle judiciaire fin 2010. Le lycéen était soumis à des conditions strictes dans le cadre de son contrôle judiciaire, selon le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat: il devait être suivi par un psychiatre au Puy-en-Velay et par un psychologue dans son établissement, et être scolarisé dans un internat, toutes conditions que remplissait, selon le parquet, ce garçon jugé «réadaptable, réinsérable et ne présentant pas de dangerosité».
Le Parisien - 20/11/11
Commentaires
«l'adolescente de 13 ans,….. par un camarade … » : drôle de camarade ! Qui a osé écrire cela ?
Quand à cette marche blanche, c’est une honteuse mascarade et je ne comprends pas que des gens sensés puissent y participer ! Personne ne devrait y aller. C’est plutôt une marche ‘sur la tête’ !
Ce n'était pas un camarade, mais plutôt la camarde... qu'elle a rencontrée dans ce collège Cévenol.
Mais chacun cherche à fuir ses responsabilités, à la Direction de cet établissement.
Pour le parquet, le présumé ne présentait pas de dangerosité... On n'ose pas rire vu ce drame affreux.
Pourquoi cet individu n'était-il pas en prison ???
Quant au directeur du collège , à vocation "humaniste " (sic) il a eu l'audace de dire que s'il avait été au courant, il n'y aurait pas eu cette catastrophe et que donc l'avenir de Matthieu n'aurait pas été fichu !
La vie de la victime semblait moins importante que l'avenir de ce monstre froid.
un laxisme qui dure depuis des décennies , le résutat mortel est là!!
ils peuvent toujours s,agiter en tout sens !!
paix à son ame.
salutations.