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Affaire Karachi: les Balladur justifient l'achat d'une maison de grand luxe en Normandie

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Un visage à la fois moi et très dur...

PARIS (Reuters) - L'ancien Premier ministre français Edouard Balladur et son épouse ont écrit à un juge pour justifier l'achat au comptant en 1996 d'une luxueuse maison en Normandie, transaction que le magistrat soupçonne d'être liée à une affaire de corruption.

La lettre, dont le site internet de Paris Match publie la teneur mardi, nie toute origine frauduleuse pour l'achat par l'épouse d'Edouard Balladur à Tourgéville (Calvados) d'une maison de 13 pièces avec salle de projection, tennis et piscine pour 7,3 millions de francs (1,1 million d'euros).

Marie-Josèphe Balladur possédait déjà au moment de cet achat une autre maison à Deauville d'une dizaine de pièces. Le juge Renaud Van Ruymbeke a fait mener par la police des vérifications sur cet achat et le patrimoine des Balladur.

Il est sur la piste d'un possible détournement de commissions légales convenues en marge d'une vente de sous-marins au Pakistan (84 millions d'euros) et de frégates en Arabie saoudite (200 millions d'euros) dans les années 1990, quand Edouard Balladur était Premier ministre (1993-1995).

L'enquête ouvre l'hypothèse d'un retour en France d'une partie de cet argent via des comptes off shore au Luxembourg et, in fine, des retraits d'espèces en Suisse. Le magistrat a démontré que l'équivalent de trois millions d'euros en espèces, d'origine mystérieuse, avait été versés aux comptes de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.

Dans la lettre de Marie-Josèphe et Edouard Balladur, il est expliqué qu'un premier versement de 730.000 francs a été financé par "la vente de divers titres et valeurs".

Le solde du paiement aurait été rendu possible selon les Balladur par la vente de Sicav, le versement de droits d'auteur de l'ancien Premier ministre et par un prêt-relais bancaire permettant d'attendre le produit de la vente d'une autre maison.

L'affaire de corruption présumée pourrait avoir un lien avec l'attentat de Karachi, au Pakistan, qui a tué en 2002 onze Français qui travaillaient sur un de des deux marchés d'armement concernés, une vente de sous-marins.

Edouard Balladur, qui n'a jamais été interrogé, a dit à une mission d'information parlementaire et à la presse qu'il ignorait tout de ces affaires de commissions.

Il explique les versements en espèces effectués pendant sa campagne, dont Nicolas Sarkozy était porte-parole, par la vente de gadgets et de T-shirts de campagne, ou par les dons en recueillis lors de meetings électoraux.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

Yahoo!Actu - 29/11/11

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