Une association française de rescapés du naufrage du Costa Concordia ont refusé, ce vendredi, l'indemnité forfaitaire de 14.000 euros proposée par la compagnie maritime.
Pour eux, le compte n'y est pas. Les membres de la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs (Fenvac) –qui regroupe 70% des 462 rescapés français du naufrage– ont dénoncé ce vendredi l'accord conclu entre Costa Concordia et une association italienne qui prévoit d'allouer une somme forfaitaire de 14.000 euros à chaque passager en guise d'indemnisation. Costa propose en effet de rembourser le prix de la croisière ainsi que l'argent et les objets perdus durant le naufrage à hauteur de 3.000 euros et de verser 11.000 euros pour le préjudice subi. Un arrangement que dénonce la Fenvac, qui demande à la compagnie de « garantir une procédure d'indemnisation équitable et transparente, qui prenne en compte la réalité » ainsi que les « difficultés » et les « souffrances » des passagers.
Erreur manifeste d'appréciation
Dans une lettre à Costa Croisière France, l'association française dit « regretter amèrement d'avoir appris par la presse ce matin (vendredi), et donc contrairement à ce qui avait été convenu, la proposition d'indemnisation faite pas Costa ». Et de poursuivre: « Cette indemnisation forfaitaire (...) heurte les principes de la réparation intégrale et de l'individualisation des préjudices subis, principes reconnus par les tribunaux ».
Pour l'association, c'est « une erreur manifeste d'appréciation de ramener cet accident à un simple litige commercial dont la solution résulterait dans un accord avec des associations italiennes de consommateurs, d'ailleurs parfaitement inconnues des victimes françaises ». La Fenvac prie « instamment » la compagnie Costa d'organiser à ses frais une réunion d'information afin qu' « en toute transparence, les modalités de la proposition d'indemnisation soient exposées, sous tous leurs aspects et dans toutes leurs conséquences » et qu'une réponse « puisse être apportée à toute question posée par les victimes.
Actu France-Soir - 28/01/12