Dominique Strauss-Kahn était invité à s'exprimer sur “les leçons de la crise économique mondiale” au Parlement européen le 27 mars prochain. Cette décision, considérée comme “indécente” par un groupe d'eurodéputées, a été finalement annulée mercredi.
C'est une victoire pour les trois femmes eurodéputées ! Dominique Strauss-Kahn ne participera pas à la conférence sur « les leçons de la crise économique mondiale » dont il était l'un des invités le 27 mars prochain. Dans un message publié sur Twitter, Alexander Alvaro, l'eurodéputé libéral à l'origine de l'événement déclare que « DSK a annoncé qu'il annulait sa visite à la conférence du EU40 ».
Dans une lettre adressée à Martin Schulz, président du Parlement européen, trois eurodéputées avaient jugé la venue de DSK à Bruxelles « indécente » écrivant que « nous avons appris, avec consternation et colère, l'invitation de Dominique Strauss-Kahn au Parlement européen à l'initiative de notre collègue (Alexander) Alvaro. (…) Au nom du combat que nous menons pour la dignité des femmes, nous nous opposons à cette invitation et vous demandons, monsieur le Président, de veiller à ce que ce Parlement reste un lieu de travail législatif, où les sensibilités de chacun sont respectées, et non une arène médiatique où il faut faire "des coups", du show et du spectacle ».
Le président du Parlement « préoccupé ».
Le porte-parole de Martin Schulz a déclaré mercredi que le président était « préoccupé après avoir reçu beaucoup de courrier de la part d'eurodéputées et du public. Il a pris contact (mardi) avec les organisateurs pour trouver une solution. Trois heures plus tard, on a été informé de l'annulation de M. Strauss-Kahn ». Le 9 mars, un déplacement de M. Strauss-Kahn à l'université de Cambridge avait par ailleurs provoqué des manifestations qui ont donné lieu à quelques échauffourées avec la police. Sa venue à Bruxelles était prévue la veille d'une première audience civile devant un tribunal de New York dans le cadre de l'affaire Nafissatou Diallo.
Dominique Strauss-Kahn est également convoqué par la justice française le 28 mars pour être vraisemblablement mis en examen « pour complicité de proxénétisme aggravé en bande organisée » et « recel d'abus de biens sociaux » dans l'affaire de prostitution dite du Carlton de Lille.
Commentaires
A ce que je me suis laissé dire (sous couvert d’anonymat !), au parlement européen (sic !) il n’y aurait pas de femme de chambre à violer. Pourtant il y a des eurodéputées (re-sic !) !