Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Un convoyeur de fonds grièvement blessé dans l'attaque d'un fourgon blindé à Aubervilliers

  

Un fourgon blindé a été attaqué à l'arme de guerre et un convoyeur de fonds grièvement blessé lundi à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) par des malfaiteurs qui ont pris la fuite avec un butin après un braquage spectaculaire, d'une rare violence, dans un quartier populaire.

Cette attaque survient dans un contexte de recrudescence des braquages de fourgons, qui inquiète la profession.

Le fourgon blindé, de la société TAS, a été attaqué vers 05H30 par trois malfaiteurs alors qu'il se trouvait près d'une banque BNP Paribas, dans le quartier des Quatre Chemins, à la sortie du métro "Aubervilliers-Pantin", a indiqué la préfecture de Seine-Saint-Denis. Lors de l'attaque, des coups de feu ont été échangés et l'un des convoyeurs de fonds a été blessé, a ajouté la préfecture.

Selon Christophe Ragondet, secrétaire départemental du syndicat policier Alliance, "le blessé a été très gravement touché". "Son pronostic vital est engagé. Il a été touché au flanc. C'est une zone où il y a beaucoup d'organes vitaux", a précisé M. Ragondet sur les lieux du braquage.

Les malfaiteurs ont réussi à prendre la fuite en emportant une partie de l'argent transporté par le fourgon, soit environ 200.000 euros. "Ils ont pris la fuite à bord d'un 4x4 qui a été retrouvé incendié à quelques kilomètres d'ici, à La Courneuve", a précisé M. Ragondet.

Preuve de la violence de l'attaque, de nombreux impacts de balle étaient visibles sur le fourgon pris pour cible par les malfrats ainsi que sur une Renault Kangoo garée à proximité.

"Les malfaiteurs étaient équipés d'armes de guerre, visiblement des kalachnikov", a raconté M. Ragondet. Selon la préfecture, une dizaine de douilles ont été retrouvées sur les lieux de l'attaque, autour desquels un important dispositif de sécurité a été déployé.

Plusieurs témoins interrogés sur place ont également fait état de la violence du braquage.

"J'ai entendu des rafales de tirs, ça m'a réveillé, c'était impressionnant", a déclaré un habitant du quartier qui n'a pas souhaité donner son nom. "Cette attaque nous a surpris. On a eu peur", a renchéri le propriétaire du véhicule touché par un impact de balle, qui se trouvait dans une brasserie située face au métro au moment des faits.

"Je prenais un café avant d'aller au travail. Quand on a entendu les tirs, on s'est tous cachés derrière le mur", a raconté ce jeune homme. "J'aurais pu être dans ma voiture et prendre la balle en pleine tête", a-t-il ajouté, se disant "choqué".

Selon une employée du bar, Christine Fernandez, arrivée une vingtaine de minutes après l'attaque, "ce n'est pas la première fois" qu'un braquage a lieu sur cette avenue, proche du périphérique et de la porte de la Villette. "Il y en a déjà eu un l'année dernière", a-t-elle poursuivi.

Le nombre de vols à main armée visant les entreprises de transports de fonds a augmenté de 75% entre mai 2011 et avril 2012, par rapport à la même période un an auparavant, selon le bilan mensuel de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

"L'attaque aurait pu faire des victimes civiles", a estimé Christophe Ragondet. "A partir du moment où on fait usage d'une arme de guerre en pleine ville, on peut toucher n'importe qui", a-t-il conclu.

La brigade de répression du banditisme (BRB) est chargée de l'affaire.

 

La Voix Du Nord - 04/06/12

Commentaires

  • Encore une impression d’insécurité !
    Au fait à quoi servent tous ces observatoires, à part fournir de grasses prébendes à leurs titulaires ?

  • Cette semaine grosse pression sur le garde des sots,ce n'est plus attaquer le FN sur les plateaux télé,il va voir qui stigmatise qui,son mot préféré.

  • armés de kalach , évidemment , ils ne sont pas venus attaquer avec des pistolets à bouchons!!
    salutations.

  • Fait aussi troublant que révélateur : Ch. Ragondet Président du syndicat de policiers Alliance parle dans cette affaire de la possibilité de victimes "civiles", positionnant ainsi notre pays en situation de guerre, les délinquants lourdement armés faisant, par opposition, figure de "militaires".
    Le pas est donc franchi, le ressenti devient réalité, la sémantique "parle" comme toujours.

  • @ Décée: vous avez entièrement raison, ce terme de "victimes civiles " est hautement révélateur. Il s'agit bien d'une guerre.

Les commentaires sont fermés.