Les Grecs se préparent à un scrutin historique dont les conséquences pourraient être lourdes. Avec la crainte d’une flambée de l’extrême droite.
Daniel Rosenweg | Publié le 16.06.2012, 07h53
THESSALONIKI (GRÈCE), LE 10 JUIN. Nikolaos Michaloliakos, fondateur du parti grec d’inspiration néonazie, promet que « ceux qui ont trahi la Grèce vont payer ».
| (AP/NICOLAS GIAKOUMIDIS.)
Jour d’élections législatives à hauts risques en Grèce, demain sera aussi la plus interminable journée qu’ait connue l’Europe communautaire depuis sa création. Qui de Syriza, la coalition d’extrême gauche anti-rigueur ou de Nouvelle Démocratie, le parti libéral, les Grecs vont-ils choisir? Les derniers sondages donnent les deux formations au coude-à-coude.
Mais le score de Chryssi Avyi (Aube dorée) est lui aussi redouté. Les derniers sondages créditent ce parti ouvertement néonazi de 7% des intentions de vote. Le 6 mai, ce parti qui n’avait obtenu que 0,23% au scrutin de 2009, a créé la surprise en remportant 6,7% des voix et 21 des 300 sièges de députés.
Hostile lui aussi au plan d’austérité, désireux de rendre « la Grèce aux Grecs », quitte à installer « des mines à la frontière gréco-turque », Aube dorée, grisée par son score, se lâche et montre son vrai visage. Au soir de son succès, debout sur le balcon du siège du parti qu’il a fondé en 1980, Nikolaos Michaloliakos, 55 ans, promet que « ceux qui ont trahi la Grèce vont payer ». A ses pieds, oubliant les caméras, les militants tendent soudain le bras en direction de leur leader…
A la première conférence de presse, les journalistes sont sommés de se lever à l’arrivée de Michaloliakos. De plus en plus grisé, ce dernier n’y tient plus le 13 mai et soutient sur la chaîne Méga que dans les camps de concentration « il n’y avait pas de fours, c’est un mensonge, il n’y avait pas de chambres à gaz non plus »… Dernier fait d’armes : le 7 juin, en plein débat politique sur le plateau de la chaîne ANT 1, le porte-parole du parti et nouveau député, Ilias Kasidiaris, giffle puis frappe à coups de poing une élue de Syrisa. Du jamais-vu à la télé grecque, où on est pourtant habitué aux débats houleux.
Son succès, Aube dorée le doit à sa stratégie assise sur la crise. Ses militants, souvent bodybuildés au crâne rasé, écument les quartiers déshérités, frappent à coups de batte de base-ball les immigrés et compensent les défaillances sociales de l’Etat exsangue.
« Depuis qu’ils sont là, on a moins peur de sortir de chez nous : il y a moins d’étrangers, de drogue. Et ils ne sont pas méchants, contrairement à ce qui se dit. En tout cas, ils sont plus efficaces que la police. » Liana, secrétaire de 57 ans, mère de quatre enfants et sans emploi depuis un an, habite Athènes, près de la place Omonia, un quartier dégradé où les clandestins, de plus en plus nombreux, ont trouvé asile (ils seraient actuellement 1 million, pour 11 millions d’habitants). Liana ne veut pas qu’on le dise, mais elle fait partie des 441000 Grecs qui ont voté le 6 mai pour Aube dorée.
Comme elle, 40% des électeurs du parti néonazi disent partager ses thèses xénophobes. Le 6 mai, 14% des 25-34 ans avaient aussi voté pour Aube dorée. Inquiétant dans un pays qui a connu dans les années 1970 la dictature des colonels.
Hostile lui aussi au plan d’austérité, désireux de rendre « la Grèce aux Grecs », quitte à installer « des mines à la frontière gréco-turque », Aube dorée, grisée par son score, se lâche et montre son vrai visage. Au soir de son succès, debout sur le balcon du siège du parti qu’il a fondé en 1980, Nikolaos Michaloliakos, 55 ans, promet que « ceux qui ont trahi la Grèce vont payer ». A ses pieds, oubliant les caméras, les militants tendent soudain le bras en direction de leur leader…
A la première conférence de presse, les journalistes sont sommés de se lever à l’arrivée de Michaloliakos. De plus en plus grisé, ce dernier n’y tient plus le 13 mai et soutient sur la chaîne Méga que dans les camps de concentration « il n’y avait pas de fours, c’est un mensonge, il n’y avait pas de chambres à gaz non plus »… Dernier fait d’armes : le 7 juin, en plein débat politique sur le plateau de la chaîne ANT 1, le porte-parole du parti et nouveau député, Ilias Kasidiaris, giffle puis frappe à coups de poing une élue de Syrisa. Du jamais-vu à la télé grecque, où on est pourtant habitué aux débats houleux.
Son succès, Aube dorée le doit à sa stratégie assise sur la crise. Ses militants, souvent bodybuildés au crâne rasé, écument les quartiers déshérités, frappent à coups de batte de base-ball les immigrés et compensent les défaillances sociales de l’Etat exsangue.
« Depuis qu’ils sont là, on a moins peur de sortir de chez nous : il y a moins d’étrangers, de drogue. Et ils ne sont pas méchants, contrairement à ce qui se dit. En tout cas, ils sont plus efficaces que la police. » Liana, secrétaire de 57 ans, mère de quatre enfants et sans emploi depuis un an, habite Athènes, près de la place Omonia, un quartier dégradé où les clandestins, de plus en plus nombreux, ont trouvé asile (ils seraient actuellement 1 million, pour 11 millions d’habitants). Liana ne veut pas qu’on le dise, mais elle fait partie des 441000 Grecs qui ont voté le 6 mai pour Aube dorée.
Comme elle, 40% des électeurs du parti néonazi disent partager ses thèses xénophobes. Le 6 mai, 14% des 25-34 ans avaient aussi voté pour Aube dorée. Inquiétant dans un pays qui a connu dans les années 1970 la dictature des colonels.
Le Parisien
Commentaires
Aube Dorée est une réaction saine à une situation pourrie produite par le Système mondialiste, la banque apatride, le FMI et l'UE. Les belles âmes "démocratiques" feraient bien de s'indigner sur la maladie et ses causes plutôt que sur le remède ! Les plus totalitaires ne sont pas ceux qu'on croit et il ne suffit pas de diaboliser Aube Dorée sous le vocable de "néo-nazi" pour s'exonérer de ses responsabilités.
Aube Dorée c'est la voix d'un peuple bafoué, trompé et bâillonné ! Nous pourrions nous aussi, en France, et partout en Europe, voir se lever des Aubes Dorées !
ce qui est inquiétant c,est que la Gréce sous la coupe des financiers mondialistes soit au plus mal !!
salutations.
Vous aimez votre Patrie, la terre que vous ont léguée vos ancêtres, souvent au prix de lourds sacrifices, vous n'acceptez pas les oukases des étrangers , de leurs complices, l'immigration vous fiche de l'urticaire, les financiers cosmopolites vous rongent habilement, vous ne le supportez plus, et bien la conclusion s'impose : VOUS ÊTES NEONAZIS, un des mots qui tue, mais pour combien de temps encore ?