Dominique Friedman
Budapest, 31 juillet 2012 - Les membres de la très controversée Garde de Fer hongroise (Magyar Garda)
MICHEL VALENTIN | Publié le 01.08.2012, 07h00
« Je n’amène pas mes clients là où, moi, je n’irais pas. » Fort de ce raisonnement, Dominique Friedman, patron du voyagiste Sept & Demi, a décidé depuis un mois de boycotter la Hongrie. Une destination que ne dessert donc plus ce petit voyagiste spécialisé dans les groupes, les incentives (séjours mêlant travail et détente), ou les voyages mémoriels en Europe centrale et de l’Est.
Une initiative mûrement réfléchie, revendique ce membre de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), dont la famille est originaire de ces contrées orientales, et qui dirige un tour-opérateur plus important, Nortours, expert de la Scandinavie. « Depuis que je fais ce métier, j’essaie le plus possible d’avoir une ligne éthique. La Hongrie est un pays qui me tient à cœur, et qui représente d’ailleurs 10% de mon chiffre d’affaires. Mais, là, ce n’est plus possible. Ils sont là-bas en train de réhabiliter des symboles des années 1930 et de la guerre, des personnages qui ont été les alliés de Hitler et de Mussolini, qui ont collaboré à l’assassinat des juifs. »
« C’est un peu comme si en France on faisait aujourd’hui des statues à la gloire de Pétain et de Laval, s’étrangle Dominique Friedman. Je vois aussi sur place une très forte résurgence de l’antisémitisme, et la haine des Roms qui prend de l’ampleur. Je ne peux pas rester insensible à ce qui se passe en Hongrie. Le tourisme responsable, c’est aussi ça. » Sept & Demi s’interroge d’ailleurs sur le maintien d’autres destinations, comme la Russie : « J’y travaille de moins en moins, et je me pose des questions », assure le voyagiste. Il n’est manifestement pas le seul. Selon un sondage informel réalisé par le site spécialisé Tourmag.com auprès de plus de 500 professionnels et publié lundi, 46,67% des personnes interrogées ont répondu par l’affirmative à la question « Arrêteriez-vous de vendre une destination pour raison politique? ». 34,51% des sondés refusent, et 12,94% bottent en touche en disant « Peut-être ». « Un large consensus, donc, en faveur d’un boycott éventuel », analyse Tourmag, qui se pose tout de même la question : « Le feraient-ils vraiment? On n’en sait rien, mais cette prise de position est, en soi, plutôt courageuse. » Reste que Sept & Demi n’est qu’un tout petit voyagiste (« Quelques centaines de dossiers par an », reconnaît Dominique Friedman), et qu’aucun des mastodontes du secteur ne semble le suivre dans sa prise de position. « Elle est dangereuse assure même René-Marc Chikli, président du Ceto, le Centre d’études des tour-opérateurs, qui regroupe tous les plus gros professionnels du secteur (mais ni Sept & Demi ni Nortours). Si on part sur cette philosophie, on peut rayer la moitié du monde de nos catalogues! La politique n’a pas à entrer en ligne de compte. Ce qui compte avant tout, c’est la sécurité de nos clients. Nous évaluons en permanence la situation sur place dans les pays avec lesquels nous travaillons. Lorsqu’ils courent le moindre risque, nous supprimons immédiatement une destination, mais pas pour des motifs politiques! »
Une initiative mûrement réfléchie, revendique ce membre de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), dont la famille est originaire de ces contrées orientales, et qui dirige un tour-opérateur plus important, Nortours, expert de la Scandinavie. « Depuis que je fais ce métier, j’essaie le plus possible d’avoir une ligne éthique. La Hongrie est un pays qui me tient à cœur, et qui représente d’ailleurs 10% de mon chiffre d’affaires. Mais, là, ce n’est plus possible. Ils sont là-bas en train de réhabiliter des symboles des années 1930 et de la guerre, des personnages qui ont été les alliés de Hitler et de Mussolini, qui ont collaboré à l’assassinat des juifs. »
« C’est un peu comme si en France on faisait aujourd’hui des statues à la gloire de Pétain et de Laval, s’étrangle Dominique Friedman. Je vois aussi sur place une très forte résurgence de l’antisémitisme, et la haine des Roms qui prend de l’ampleur. Je ne peux pas rester insensible à ce qui se passe en Hongrie. Le tourisme responsable, c’est aussi ça. » Sept & Demi s’interroge d’ailleurs sur le maintien d’autres destinations, comme la Russie : « J’y travaille de moins en moins, et je me pose des questions », assure le voyagiste. Il n’est manifestement pas le seul. Selon un sondage informel réalisé par le site spécialisé Tourmag.com auprès de plus de 500 professionnels et publié lundi, 46,67% des personnes interrogées ont répondu par l’affirmative à la question « Arrêteriez-vous de vendre une destination pour raison politique? ». 34,51% des sondés refusent, et 12,94% bottent en touche en disant « Peut-être ». « Un large consensus, donc, en faveur d’un boycott éventuel », analyse Tourmag, qui se pose tout de même la question : « Le feraient-ils vraiment? On n’en sait rien, mais cette prise de position est, en soi, plutôt courageuse. » Reste que Sept & Demi n’est qu’un tout petit voyagiste (« Quelques centaines de dossiers par an », reconnaît Dominique Friedman), et qu’aucun des mastodontes du secteur ne semble le suivre dans sa prise de position. « Elle est dangereuse assure même René-Marc Chikli, président du Ceto, le Centre d’études des tour-opérateurs, qui regroupe tous les plus gros professionnels du secteur (mais ni Sept & Demi ni Nortours). Si on part sur cette philosophie, on peut rayer la moitié du monde de nos catalogues! La politique n’a pas à entrer en ligne de compte. Ce qui compte avant tout, c’est la sécurité de nos clients. Nous évaluons en permanence la situation sur place dans les pays avec lesquels nous travaillons. Lorsqu’ils courent le moindre risque, nous supprimons immédiatement une destination, mais pas pour des motifs politiques! »
Le Parisien
Commentaires
C’est une façon de se faire de la pub, sinon qui aurait parlé de ce voyagiste ?
Rappelons qu’il y a peu, certains qui appelaient au boycott de produits israéliens ont été condamnés par la justice !
"C’est un peu comme si en France on faisait aujourd’hui des statues à la gloire de Pétain et de Laval..."
Il y a des petites pourritures talmudiques qui vont être surprises, car la vérité éclairera l'Europe !
Boycottons tout ce qui vient d'Israël ! Ce pays est infiniment plus malfaisant et criminel que la Hongrie !
Encore un licrasseux, vous savez ces individus hyper doués en tout, Histoire de ceci, de cela , il ne leur manque plus que la météo.
En réalité ce genre de guignols prétentieux ignorent délibérément la Vérité, il suffit de voir qu'ils chopent la courante dès que l'on prononce des mots magiques comme Maréchal Pétain (ils disent plus court : Pétain), ou, pire, Vichy.
Alors là, c'est la dysenterie verbale ( la logorrhée comme disait ma grand'mère), ce genre de cinoche nous emm..., la connerie me donne des boutons :
Vive le Maréchal Pétain, vive Vichy , vive la France...et mort aux C...
Eh bé à Montpellier, on met en pace des statues en bronze de Mao.
Il préfère à Montpellier les statues de Lénine, de Mao !
Il préférait sans doute la Hongrie bolchévique.
Une preuve de plus de la véritable nature des maître de la LICRA.
@ anonyme: c'est clair, le comte Zuroff ne chasse pas tous les criminels de guerre!
La Ligue du Midi a réagi à Montpellier: l'érection de ces statues doublement hideuses est un affront fait à la France. Quel ignoble scandale!
Bravo, turigol!
@ dirk: la Hongrie ne fait aucun mal, elle ne bombarde personne, ne tue pas les petits enfants, ne les affame pas, ne coupe pas l'électicité aux pauvres gens, ni l'eau potable, ce pays ne mérite aucun boycott!
Pourquoi "7 et demi", 7,5 ? Le nom de son agence de voyages doit avoir un sens pour lui ? Seth et ?
Seth et Demi pour Domi ?
C'est plutot rejouissant!
Gaelle,
La Hongrie ne fait aucun mal? Bien sur que non! C'est le parti de Krisztina Morvai qui leur fait peur... L'extreme droite comme ils disent! ( la bete immonde:-)
Merci Turigol,dans la chaleur de l'été,un peu d'air frais ménage nos neurones.
pour commencer Budapest est une belle ville j,y suis passé , ne boudons pas notre plaisir , parcequ,un individu est hérissé de voir des Hongrois avoir la fibre nationaliste!!
qu,il reste dans son agence à attendre les derniers clients.
salutations.
Qu'il aille en Syrie rejoindre les "bons" terroristes !
Il a peur qu'en y allant le touriste rapporte des souvenirs, et des idées politiques, et que ces dernières se répandent comme une trainée de poudre partout en Europe.
Ce qui arrivera de toutes manières!
Et oui, excellente idée : boycottons Israel.
Histoire de faire comprendre à ce type anti-France, qu'on applique la vraie et juste réciprocité : à un acte malfaisant et injuste, en opposition, faire un acte bienfaisant et juste.