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La Seine-et-Marne accorde le congé parentalité aux homosexuels

 

C’est une première pour une collectivité locale. Le conseil général a accepté d’accorder, et de financer, un congé parentalité à une salariée dont la compagne accouchera en novembre.

Marine Legrand | Publié le 06.10.2012, 05h00

 

 

La gorge nouée d’émotion, Jennifer, 39 ans, clame son bonheur. Lorsque sa compagne, Caroline, 35 ans, accouchera début novembre, elle pourra bénéficier d’un congé parental de onze jours par son employeur, comme n’importe quel autre parent. Le conseil général de Seine-et-Marne, pour qui elle travaille au sein d’une maison des solidarités, a décidé de lui accorder ce temps de repos.
 
 
« Une vraie reconnaissance officielle dans mon statut et qui ouvre une voie pour les familles homoparentales. »

Vendredi, le comité technique paritaire du département a validé la mesure en modifiant le règlement intérieur du conseil général, afin que tout couple homosexuel puisse bénéficier d’un congé parentalité. Il s’agirait d’une première pour une collectivité locale. Dans le secteur privé, le groupe propose ce dispositif depuis le 1er septembre.

« J’avais écrit à la direction des ressources humaines en juin pour demander officiellement un congé parentalité. On m’a répondu que c’était impossible car je n’avais aucun lien de filiation avec le bébé, explique Jennifer, dont la compagne est allée en Belgique pratiquer une insémination artificielle. J’ai pleuré en lisant la lettre. Alors, j’ai contacté le collectif de lutte contre l’homophobie et la CGT 77. Ils m’ont beaucoup soutenue, ainsi que les médecins, ma famille et nos amis. Ma pétition a recueilli 432 signatures en un mois. Puis j’ai écrit directement à Vincent Eblé, (PS) du conseil général. Dès son retour de vacances, il a dit oui. Depuis, c’est que du bonheur! Je suis très reconnaissante envers lui et ceux qui m’ont aidée. »

La jeune femme, pacsée avec son amie depuis 2001, réalise « la dimension historique de cette mesure », mais reste consciente qu’elle l’a obtenue « car le contexte actuel est favorable ». « Il était infondé de lui refuser ce congé parentalité au moment même où le gouvernement exprime sa volonté de légaliser le mariage gay, confirme Vincent Eblé. Ce couple présentait aussi une certaine garantie de durabilité. Je lui accorde donc un congé exceptionnel pour l’instant, en attendant que le nouveau règlement intérieur soit voté par les conseillers généraux à la prochaine séance plénière, le 26 octobre. » A noter : ce congé payé sera financé par le département et non par la Sécurité sociale.

A droite, Jean-Jacques Hyest (USM-UMP), chef du groupe d’opposition, ne fait « aucun commentaire sur le fond » mais s’« étonne que Vincent Eblé, également sénateur, donc législateur, adopte un règlement qui soit en dehors des lois et du droit ».

Le Parisien

Commentaires

  • Pour la beauté de l'histoire, ôtez-moi d'un doute: il s'agit bien d'un congé sans solde ? Ou bien les 432 (signataires) ont versé au pot ?

    PS: la réponse est dans les deux dernières lignes! Mais, le département, c'est le contribuable qui finance ! Alors, a-t-on écrit à chacun des contribuables pour leur demander leur accord, en précisant le montant de cette générosité qui figurera sur leur prochaine feuille d'imposition?D'ailleurs, il devrait en être de même pour toutes les assoc. créées par les généreux politiques,i.e.,que figure le montant au prorata,sur chaque feuille d'impôts locaux.

  • On sait que la grande majorité, pour ne pas dire la totalité, des films pornographiques mettent en scènes des lesbiennes : ces gouines doivent beaucoup exciter ces libidineux conseillers généraux !
    C’est ignoble ! Tout est bon pour dissoudre un peu plus la base de notre société, au mépris le plus abject du bébé à venir et tout ça avec l’argent du contribuable qu’on enfonce donc un peu plus dans la misère et la précarité !

  • Cher abad, de votre avis, bien sûr! - Je pense que les films pornos avec des femmes lesbiaques (cet adjectif existe-t-il? Tant pis...) posent moins de problèmes "physiques" au tournage...

    Les enfants doivent se demander, à un moment donné, ce que leurs mamans peuvent bien faire ensemble dans un lit: un bébé?

    Malsain, tout ça. Dangereux pour l'équilibre mental des enfants. Mais l'enfant est là comme caution de leur "normalité".

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