Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La gauche bobo sacrifie les clodos

sans-titre.png clodoos.png

17 novembre 2012

 

 

Photo : copie d’écran d’une vidéo de l’association humanitaire “Solidarité des français” (SDF).

Cet hiver, pour satisfaire les desiderata des bobos et privilégier les immigrés, la gauche au pouvoir a décidé de laisser les clochards « de souche » sur le carreau…

C’est un triste paradoxe, mais nos clochards, SDF et autres manges-bitume pourraient bien regretter l’arrivée de la gauche au pouvoir. Vidés de leurs petits coins de trottoir pour ne pas heurter les yeux des bobos en goguette ; exclus des foyers d’hébergement, où ils passaient naguère l’hiver au chaud, pour ne pas prendre la place des immigrés illégaux… l’hiver sera long pour les clodos de souche. Et peut-être meurtrier.

 

Symboliquement, les relations entre les sans-abris et la gauche caviardo-gouvernementale se sont tendues au moment de « l’affaire Gravoin » – du nom de jeune fille de madame Anne Valls, violoniste renommée et épouse de qui l’on devine. Dans une récente série d’entretiens, elle expliquait se sentir libre, notamment, de ne pas habiter place Beauvau, résidence traditionnelle du ministre de l’Intérieur: « Je ne me verrais pas répéter en sous-sol alors que mon mari reçoit les services secrets au-dessus… Et puis les lambris, pour répéter le violon, vous vous imaginez ? » La capricieuse ne veut pas non plus « dormir dans l’ancien lit de Claude Guéant… » Résultat, comme sa grande copine Valérie Trierweiler, première concubine de France, madame Valls (elle déteste qu’on l’appelle « madame Valls »), donc madame Valls a choisi de résider dans son domicile, près de la place de la Bastille, à Paris.

L’ennui, c’est qu’elle ne supporterait pas plus l’ancien premier flic de France que les clochards qui font la manche dans son quartier… Et comme cette diva a désormais accès, sinon aux ors, du moins aux matraques de la République, elle aurait demandé à son Manu d’amour d’exaucer un petit rêve de princesse : dégager manu militari tous ces sales pauvres qui lui gâchent la vue quand elle fait ses courses.

Au ministère, on dément évidemment

Irritée et importunée par la présence de femmes roms mendiant avec des enfants dans leurs bras, dégoûtée par les clodos avinés et les fêtards –qui font certes le charme de ce mythique quartier de la gôche, mais qui perturbent tout de même un peu trop ses répétitions, quand ils n’ont pas le toupet d’essayer de lui taper une pièce –, elle aurait fini par obtenir, à défaut de tous les envoyer au violon, d’au moins les faire tenir à distance respectueuse de ses fenêtres.

Au ministère, on dément évidemment cette grinçante fausse note de la première fliquette de France. Il n’empêche, depuis un mois, les habitants de la Bastoche assistent à une multiplication des descentes de police et des contrôles d’identité de ces SDF qui, vaille que Valls, faisaient partie du décor depuis des années… Les policiers auraient même exhumé une circulaire préfectorale de 2008, interdisant toute consommation d’alcool sur la voie publique dans le quartier dès 16 heures, pour organiser la chasse aux marginaux de tout poil. Le commissariat du XIe arrondissement a reçu l’ordre formel de nettoyer les trottoirs de tous leurs occupants permanents – notamment rue de la Roquette, où vit le couple ministériel, et tout particulièrement… devant la supérette où madame Valls a ses habitudes! Les pandores passent plusieurs fois par jour pour éloigner les mendiants et les braillards, surtout à 16 heures et 20 heures… Pour permettre à Madame de faire tranquillement ses emplettes ?

Pas du tout, jurent les flics au quotidien gratuit « 20 minutes »: « Madame Valls a été choquée par les femmes qui mendient. C’était une réaction d’humanité ». Et quelle humanité… Des coups de pompe dans le derche ! Le ministre de l’Intérieur, lui, a publié un communiqué pour démentir tout lien avec les réclamations de bobonne: « Des demandes légitimes et récurrentes de riverains appellent les autorités à mettre en place des mesures de sécurité, le ministre de l’Intérieur, qui est aussi un citoyen, ne saurait en être exclu. » Sans parler de sa femme !

Les clopinards français à la cloche de bois

Mais le pire est peut-être en train de se produire avec l’éviction des SDF de leurs quartiers d’hiver à cause d’une préférence étrangère poussée jusqu’à l’absurde: les clochards de souche risquent en effet de passer la saison froide dans la rue (de la Roquette?), par la faute de Cécile Duflot. Souvenez-vous, parmi ses toutes premières mesures, le ministre du Logement avait décidé de prolonger la période au cours de laquelle les sans-abri peuvent être accueillis dans les foyers, et centres d’hébergements prévus pour l’hiver. Sauf qu’aujourd’hui, toutes les places sont prises, au grand désarroi des autorités qui voient arriver la bise avec inquiétude… Et tout le monde admet, sous couvert d’anonymat, que c’est bien l’arrivée massive d’immigrés illégaux qui provoque cet engorgement risquant de laisser les Français les plus démunis sur le carreau !

Selon « Le Canard enchaîné », 80 à 95 % des lits seraient occupés par des étrangers en situation illégale. Un rapport de la Cour des comptes consacré à la crise du logement d’urgence, paru en décembre 2011, lui, admet que la pauvreté s’étend et « revêt de nouveaux visages »: familles d’immigrés illégaux en provenance du tiers-monde et Roms…

En Seine-Saint-Denis, les services de police estimaient officiellement à 7000 le nombre d’immigrés en situation irrégulière en 2011. Aujourd’hui, ils seraient 1000 de plus. « Le Canard enchaîné », décidément bien inspiré, a raconté une anecdote sidérante au sujet de la bienveillance dont bénéficient ces clandos: « Le 17 août [une centaine d’immigrés irréguliers] ont occupé la basilique de Saint-Denis. (…) Un lieu d’hébergement dans le Val d’Oise a été proposé aux clandestins, en attendant l’examen de leur situation administrative. Trop loin, ont-ils répondu. Plusieurs hôtels à Paris, alors? Non plus: ils veulent rester ensemble. Finalement, un hôtel a été trouvé à Saint-Denis, près du Grand Stade. Mais c’est un trois étoiles, à 150 euros la nuit. » On croit rêver !

Aujourd’hui, le coût annuel de l’hébergement d’urgence atteint un volume global de 410 millions d’euros. Face à l’urgence, Cécile Duflot a annoncé la création de 19000 nouvelles places mobilisables pour cet hiver. Le gouvernement a débloqué une enveloppe de 50 millions d’euros supplémentaires, répartis entre l’hébergement d’urgence (80 %) et… la prise en charge des demandeurs d’asile (20 %). En réalité, la somme sera à peine suffisante pour combler le déficit de l’année en cours (et régler les trois étoiles des clandestins exigeants). La moitié de cette enveloppe percée va être allouée à l’Ile-de-France, où les besoins sont particulièrement pressants; l’autre moitié sera répartie sur les régions les plus menacées: Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes, Nord Pas-de-Calais, et Midi-Pyrénées. Soit les principales zones d’immigration en France. Dernier gag: Cécile Duflot, pour régler une partie du problème, a proposé de régulariser 8000 clandestins, pour leur faire changer de statut, donc d’hébergement. Ne riez pas, elle est sérieuse.

Patrick Cousteau

Article de l’hebdomadaire “Minute” du 14 novembre 2012 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.

 

[cc] Novopress.info, 2012. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]

Commentaires

  • Au fond la ferme aux animaux a toujours existé.
    Ce sont des porcs ces gens là.

Les commentaires sont fermés.